Arnaud Delrieux est président de Génération Identitaire. Suite à l’action de Calais, le 12 mars 2016, où Génération Identitaire a occupé trois ponts afin d’en bloquer l’accès aux immigrés clandestins, il a bien voulu répondre aux questions du Rouge & Le Noir.
R&N : Quel était le but de l’action « Defend Calais » menée par Génération Identitaire samedi ?
Arnaud Delrieux : L’objectif était de dresser des barricades qui ne laissent passer que les Calaisiens, afin de repousser les « migrants » qui viendraient de la « jungle » pour accéder au centre ville de Calais. L’autre objectif était de montrer que la jeunesse française était prête à défendre Calais, ville qui cristallise toutes les inquiétudes et tous les maux que l’invasion migratoire fait peser : insécurité, agressions, désagrégation du tissu économique et social de la ville. Enfin, nous voulions adresser un message clair aux dirigeants français et européens : « puisque vous abandonnez les Calaisiens –et à travers eux les peuples d’Europe- face à la submersion migratoire, nous allons prendre les choses en main et organiser nous même la défense des habitants ». Cette idée de prise en main par la population de sa propre sécurité dans un contexte où l’État perd toute légitimité nous semble importante, et est probablement appelée à devenir de plus en plus fréquente dans le contexte actuel.