Dans la droite ligne des attentats, l’arrestation d’Abdeslam pose trois types d’interrogations.
Renforcement des contrôles aux frontières, coopération accrue entre les services de police, échange de renseignements entre les pays européens, telles sont les mesures que le président de la République et le gouvernement annoncent aujourd’hui après l’arrestation, à Molenbeek, de Salah Abdeslam. Mais toutes ces actions ne sont-elles pas décidées trop tard ? Ne devaient-elles pas être la contrepartie indispensable à l’ouverture des frontières dans le cadre des accords de Schengen ? Ne s’imposaient-elles pas durablement au lendemain des premiers attentats de janvier 2015 ? Devant leur incapacité à gérer les désordres provoqués par leurs politiques migratoire et sécuritaire, les apprentis sorciers socialistes qui nous gouvernent en sont réduits à des effets d’annonce dont on sait qu’ils seront inopérants à combattre le mal qui nous ronge désormais. Derrière l’arrestation de l’un des instigateurs présumés des attentats de novembre dernier se dissimule, en effet, un fiasco retentissant et lourd de conséquences, celui d’une politique irresponsable qui a fait basculer la France dans un chaos sécuritaire dont on n’est pas près de sortir.