Les « Panama papers » n’ont pas été transmis par une source interne mais obtenus de l’extérieur par effraction.
C’est une des caractéristiques de notre époque et c’est en passe de devenir un grand classique. Lorsque survient un événement majeur aux répercussions planétaires, les médias donnent le la et le grand public réagit en conséquence comme un chien bien dressé. Puis vient le temps de la suspicion et, au bout, celui de la théorie du complot. Deux jours à peine après la divulgation des « Panama Papers », force est de constater que nous y sommes, à ce fameux complot, ce qui doit constituer un record en la matière. Illustration de ce changement brutal dans la perception de cet événement, les derniers tweets de WikiLeaks, dans lesquels il est désormais question de révélations ciblées à des fins politiques.
Pourquoi évoquer un complot ? Parce que l’information du jour, relayée d’abord par des blogs généralement bien informés puis sur les chaînes de télévision américaines, est un véritable coup de tonnerre : il n’y a pas eu de fuite (leak, en anglais), les « Panama Papers » n’ont pas été transmis par une source interne comme dans le cas de la NSA avec Edward Snowden, mais obtenus de l’extérieur par effraction.