Dans les lycées comme dans les universités, la loi de la minorité l’emporte.
On peut comprendre l’inquiétude des jeunes pour leur avenir : la situation économique et sociale de la France n’est guère brillante et, d’une façon générale, la politique du pouvoir en place leur donne peu de motifs d’espérer. En revanche, les moyens utilisés par une minorité d’entre eux sont-ils tolérables ?
C’est toujours le même processus. Quelques dizaines de jeunes, dont on ne saurait dire s’ils sont tous lycéens, bloquent l’accès d’un établissement, entassant des poubelles et divers matériaux ramassés alentour. Ils interdisent toute entrée. Conséquence : les cours sont perturbés ou ne peuvent avoir lieu, faute d’élèves. À Paris, le 31 mars, onze proviseurs, appliquant le principe de précaution, ont décidé d’une fermeture administrative : ils étaient dans l’incapacité de garantir la sécurité des biens et des personnes.