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L’intégration de l’Europe dans la Turquie semble en bonne voie

Le sultan semble s’être mis en tête de régir d’ores et déjà les modalités de l’expression humoristique européenne.
Dans la vie, il n’y a jamais rien d’acquis, chose que les citoyens des démocraties occidentales vont probablement devoir redécouvrir dans les temps à venir (et la douleur), plus particulièrement dans le domaine de la liberté d’expression, voire de la liberté tout court. Peu ont eu à se battre au péril de leur vie pour l’acquérir ou la préserver. Et l’on ne sait pas exactement qui est prêt à sacrifier quoi dans ce but.

Je n’aimerais pas devoir me sacrifier pour rattraper les inconséquences de la sordide classe politique européenne actuelle. Là gît néanmoins tout le paradoxe et le mystère : la patrie est une chose terrestre, fragile, finie, qui nécessite parfois un sacrifice absolu, selon l’idée de Simone Weil. L’épouse du vizir Erdoğan, ardente pratiquante de l’autocensure capillaire, déclara il y a quelques semaines de cela que les harems furent d’excellentes écoles préparant les femmes à la vie. Et c’est avec son mari que Bruxelles discute le plus sérieusement du monde de l’entrée de la Turquie dans l’Europe, dans le cadre de péripatéticiens marchandages autour des « migrants ».

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