Nous courons tout droit vers la catastrophe économique.
L’une des plus grosses escroqueries intellectuelles de la période récente consiste à faire croire aux électeurs européens que le coût des dépenses nouvelles ou exceptionnelles que les États vont devoir engager en relation avec l’immigration sera supporté équitablement par l’ensemble des contribuables, comme toutes les autres dépenses publiques. Or, c’est archi-faux.
Lorsqu’un État est obligé d’emprunter pour boucler son budget et que, par ailleurs, il est engagé dans une politique de réduction de ses dépenses et de gel des impôts, toute dépense supplémentaire ne peut être financée que par le recours à l’emprunt ou en procédant à des arbitrages aux dépens des dépenses courantes. C’est ce que les économistes appellent raisonner en coût marginal, par opposition au coût moyen. Dans le cas particulier de l’aide aux réfugiés – et il faut être clair là-dessus -, non seulement les gros contribuables ne paieront rien du tout (pas de nouvel impôt), mais encore ils ne subiront bien évidemment aucune pression à la baisse sur leurs revenus, et même pourront disposer d’une main-d’œuvre corvéable à merci (ouvriers, employés de maison). Comme on dit trivialement, pour eux, c’est tout bénef. En revanche, pour le citoyen lambda, c’est la double peine. Non seulement il va devoir accepter une concurrence déloyale sur le marché du travail, mais en plus, c’est lui qui va payer car, au minimum, il va devoir supporter – maîtrise des dépenses oblige – l’inévitable diminution en qualité (si ce n’est en quantité) du service public (protection sociale, assurance maladie, etc.).