Nous en voilà à la troisième saison, manière House of Cards, même si notre jeu de cartes tient plus de la belote de comptoir que du bridge.
Les primaires du PS et de LR, après Châteauvallon et Les Cœurs brûlés, nouvelle série télé de l’été ? Manifestement, on s’y dirige à grands pas. Pour la première saison, il serait ainsi inédit qu’un Président sortant puisse se soumettre à telle humiliation.
Pour la deuxième, un petit rappel historique s’impose. Ce système des primaires, venu des USA, une certaine classe politique française tente de l’adopter sans prendre en compte le contexte historique allant avec. Car là-bas règne le bipartisme, système certes binaire, mais permettant d’accueillir au sein des deux principales forces en présence toutes les nuances de l’arc-en-ciel politique ; de Barry Goldwater et Pat Buchanan à Jesse Jackson et Bernie Sanders, pour ne citer que ces quatre cas les plus emblématiques. Un peu comme si, en France, Marine Le Pen avait droit de cité dans l’ancienne UMP et Philippe Poutou son rond de serviette aux dîners de la rue de Solférino.
Nous en voilà désormais à la troisième saison, manière House of Cards, même si notre jeu de cartes tient plus de la belote de comptoir que du bridge.