Interrogé dans L'Homme Nouveau à propos de son dernier ouvrage La Guerre civile qui vient, Ivan Rioufol explique d'où vient l'absence de liberté d'expression :
"C’est le fruit d’un lent mais efficace processus de subversion idéologique d’essence marxiste dont on trouve la source dans le principe de la cooptation mis en place dans les universités placées sous tutelle communiste dans l’immédiat après-guerre par Charles De Gaulle. La cooptation, qui permet les promotions des universitaires et des chercheurs sur des critères corporatistes et politiques, a privilégié la pensée « progressiste » au détriment de la pensée autonome. Cet entre-soi a fait des dégâts considérables en marginalisant des pensées dissidentes. L’ahurissant conformisme des sociologues, qui ne veulent rien voir des mutations dérangeantes de la société, est un exemple parmi d’autres des aberrations produites par ce système.
Bien des esprits libres ont ainsi été écartés de cette fabrique de la pensée clonée qu’est devenue l’université. La porosité de ce monde avec celui des médias a consolidé le poids du politiquement correct. C’est lui qui cadenasse la pensée au point d’empêcher bien des intelligences de se confronter au réel. Vouloir comprendre ce qui se passe en France et en Europe, cette crise civilisationnelle inédite que les « élites » cherchent à mettre sous le tapis, oblige à sortir de ce piège."