Pieter Kerstens
Le vote récent des Anglais, qui ont choisi d’abandonner le « bonheur européen » pour un avenir incertain, a donné lieu à un déferlement de mensonges et un tsunami de propagande orchestrés par les eurocrates de Bruxelles. Il faut donc leur rafraîchir la mémoire.
NON, l’Europe n’a pas connu la paix depuis 60 ans ! Effectivement les Allemands n’ont plus subi les vagues de bombardements nuit et jour sur leurs villes. Nantes, Caen, Le Havre, Boulogne Billancourt, Anvers ou Bruxelles n’ont pas reçu de pluies de bombes américaines. On n’a pas découvert de nouveaux camps d’internement comme ceux du Struthof ou de Breendonk (près d’Anvers), mais la « jungle » de Calais concentre quand même toute la misère du monde…
Si nos arrières grands-parents ou grands-parents espéraient que la guerre de 14-18 serait la « der des ders », c’est avec stupéfaction qu’ils avaient appris que le 3 septembre 1939, la France et l’Angleterre déclaraient la guerre à l’Allemagne.
Mais c’est avec joie qu’ils ont accueilli successivement les traités européens de la CECA le 18/4/1951 au traité de Lisbonne le 13/12/2007, un empilage de dizaines de milliers de pages dont le fondement essentiel était « d’éviter une nouvelle guerre ». Les euro-mondialistes nous ont répété en permanence que plus d’Europe, encore plus d’Europe et toujours plus d’Europe aboutirait in fine à un espace « européen » ou à une « Union Européenne » idyllique et quasi comparable au Paradis.
Une mémoire de choix.
Les obsédés du totalitarisme mou de la Pensée Unique ont martelé le mythe de la Nouvelle Religion droits-de-l’hommiste, du prêt à penser, de la société multiculturelle et pluriethnique, du métissage à tous les étages et plus récemment du « Padamalgam » et du « Vivr’ensemble ». Tout ce fatras de préjugés dogmatiques était destiné à anesthésier le bon-sens et la réflexion des populations jeunes et moins jeunes.
Plus grave : en occultant la vérité et en niant la réalité, les gouvernements successifs, de la droite comme de la gôche se sont réfugiés dans le déni et les mensonges, causes essentielles de la fuite des électeurs trompés par les partis traditionnels au Pouvoir depuis 71 ans.
Si l’Europe n’a plus connu de « grande guerre », elle n’a pas non plus été un havre de paix, contrairement à ce que nous font croire les politiciens et les médias à leurs ordres qui passent sous silence les tueries, les massacres et les attentats depuis mai 1945.
Février 1948 : « Coup de Prague » qui permet aux communistes de s’emparer de la Tchécoslovaquie.
Octobre 1956 : Insurrection de Budapest matée par les chars soviétiques.
Août 1968 : « Printemps de Prague » avorté par les troupes du Pacte de Varsovie.
En 1974, Bulen Ecevit envoie l’armée turque envahir le nord de Chypre, qu’elle occupe toujours.
De 1988 à 2000 : guerre dans l’ex-Yougoslavie avec frappes aériennes de l’OTAN en 1999.
Amnésie, devoir d’oubli ou déficience mentale ?
A longueur de discours lénifiants, les Chefs d’Etat et de gouvernements en Europe tentent de nous faire croire que depuis 2015, les attentats seraient une « situation nouvelle » qu’ils assimilent à une « guerre contre les terroristes », éléments perturbateurs de la Pax Europa…Ces dirigeants élus ou nommés à de hautes fonctions seraient bien inspirés à se replonger dans l’histoire contemporaine. Partout en Europe les terroristes ont semé l’effroi et répandu le sang ces dernières décennies, durant lesquelles les civils innocents ont payé lourdement.
L’IRA (Irish Republican Army) en Irlande du Nord et en Angleterre de 1919 à 2005.
L’ETA (Euskadi Ta Askatasuna) de 1959 à 2011, en Espagne et en France.
Le FLN et le MNA en France de 1954 à 1963, suivi de l’OAS entre 1961 et 1963.
La RAF (Rote Armee Fraktion) de Ulrike Meinhof et Andreas Baader en Allemagne de 1968 à 1985, qui collaboraient avec l’IRA, les palestiniens du FPLP ou Action Directe.
En Italie, le 12.12.1969 commencent les « années de plomb » avec l’attentat Piazza Fontana à Milan attribué aux Brigades Rouges et Prima Linea.
Aux Pays-Bas le 11.06.1976 ce sont des immigrés moluquois qui prennent 50 civils en otage (8 morts)
Le 2.08.1980 en Italie, l’attentat de la gare de Bologne, non revendiqué, tue 85 civils et en blesse 203.
En France on constate une reprise des attentats dès 1974 avec le terroriste Carlos. Puis du 3.10.1980 (Synagogue de la rue Copernic) au 25.07.1995 avec l’attentat dans la station de métro Saint-Michel (7 morts et 84 blessés) revendiqué par le GIA, c’est une longue liste de massacres revendiqués par le FPLP palestinien, Carlos, Action Directe, le FPL d’Abbou Abbas, les FARL de Georges Ibrahim Abdallah, l’ASALA de Hagop Hagopian (Orly 8 morts et 56 blessés) en encore ceux du FIS et du GIA algériens.
A Bruxelles le 18.09.1982, un arabe armé d’un pistolet mitrailleur WZ 63 arrose la façade de la synagogue Rue Royale, sans faire de victimes. Pas d’arrestation, la sécurité d’Etat ne bouge pas.
Ailleurs on pourra se souvenir du 26.2.1993 avec la bombe au WTC de New-York (5 morts et 500 blessés) revendiqué par le Cheikh Omar Abdel Rahmane, prédicateur aveugle de la Djamaa Islamiya égyptienne, ancien recruteur de la CIA pour l’Afghanistan. Et bien sûr l’attentat du 11.09.2001 contre les Tours 1, 2 et 7 du WTC à New York et contre le Pentagone, attribués à Al Qaïda et Ben Laden.
Le 11.03.2004, c’est à Madrid que le GICM marocain frappe la gare d’Atocha.
Le 2.11.2004 à Amsterdam, Mohamed Bouyeri, membre du GICM assassine Théo Van Gogh.
Puis le 7.07.2005, la ville de Londres, équipée de dizaines de milliers de caméras, subit les attentats dans les transports publics, revendiqués par Al-Qaïda.
Ce ne sont que quelques exemples d’attentats parmi les centaines d’autres commis en Europe et qui ont permis aux divers services de renseignements, aux services secrets, aux tribunaux, à l’administration et aux gouvernements d’être confrontés au terrorisme, à ses causes, à ses conséquences et de prendre les mesures qui devaient s’imposer au fil des ans. Après Nice, ce 14 juillet, on constate que leur nullité le dispute à leur incompétence, par aveuglement idéologique et leur méconnaissance de la « gestion de la barbarie ».
Tous responsables, tous coupables !
De Giscard d’Estaing à F.Hollande, de F.Gonzales à M.Rajoy, de Helmut Kohl à Angela Merkel ou de Wilfried Martens à Charles Michel, partout, du Nord au Sud de l’Europe, les gouvernements qui nous dirigent ont vidé les églises pour remplir les mosquées. Ce sont eux les complices de la 5ème colonne dans nos cités.
Ils n’ont pas voulu s’opposer aux prêcheurs wahhabites et takfiristes, payés par l’Arabie Saoudite ou le Qatar, qui depuis plus de 30 ans recrutent dans nos banlieues pour nous attaquer maintenant au nom du DJIHAD !
Dès les premiers assassinats et attentats commis et revendiqués par Carlos, le FPLP-OS de Waddi Haddad ou le Fatah-Conseil Révolutionnaire d’Abou Nidal, les différents services secrets européens et les ministres chargés de la Sécurité et de la Justice devraient savoir ce qu’il en est réellement du terrorisme islamiste, de ses réseaux, de ses implications, des donneurs d’ordre et de leurs ramifications. Mais depuis très longtemps, la main droite de la Diplomatie ignore (ou veut ignorer) ce que fait la main gauche des « Services ». Chacun pour soi.
Après la tuerie de Charlie Hebdo en janvier 2015, les massacres parisiens du vendredi « noir » 13.11.2015 et les attentats à Bruxelles du 22.03.2016, que l’on ne vienne pas nous raconter de niaiseries et de contes pour enfants, avec des « c’est imprévisible », « nous sommes surpris », « on ne savait pas » et « Padamalgam ».
Il est répugnant que les autorités organisent des marches grotesques, des tapis de fleurs, des « doudous » et des dépôts de bougies pour des communions macabres à l’attention de peuples émasculés, alors que l’unique réponse est de venger nos morts et d’ordonner aux services de contre-terrorisme d’éliminer les assassins chez nous et non pas d’aller bombarder les musulmans, chez eux en terre d’Islam !
Bibliographie : « Histoire secrète du terrorisme » de Ch.Villeneuve et J.P Péret. Plon 1987
« Au nom d’Oussama Ben Laden » de Roland Jacquard. Jean Picollec 2001
« Histoire du terrorisme » de Dominique Venner. Pygmalion 2002
« Djihad et Islamisme en Belgique » de Claude Moniquet. Ed. Jourdan Le Clercq 2005.