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Une campagne axée sur l'identité. Mais quelle identité ?

En bon politicien, Nicolas Sarkozy a compris, comme un certain nombre d'analystes (ici ou ) que la campagne de 2017 se jouerait sur l'identité. Il écrit ainsi :

«La prochaine élection présidentielle ne se jouera pas seulement sur les clivages économiques. La clef de cohérence de l'ensemble se jouera sur l'identité française, son contenu, son respect, son avenir et par-dessus tout sa pérennité.»

Evidemment c'est une posture de campagne et personne n'est obligé de croire celui qui prônait le métissage obligatoire. Celui qui déclarait à Philippe de Villiers que la France le laisse froid veut maintenant en finir avec une «France qui devait s'effacer devant ses hôtes», souhaite donc «réduire drastiquement le nombre d'étrangers» (qu'il a pourtant fait croître entre 2007 et 2012), stopper l'immigration économique «pendant le prochain quinquennat» (alors qu'il prônait la discrimination positive sur ce sujet), suspendre le regroupement familial jusqu'à la mise en œuvre d'un nouveau traité de Schengen et réviser le droit du sol. Sic. Il semble bien décidé à chasser les électeurs du FN par la droite.

Sur l'islam, il considère que les musulmans n'ont pas «fait le travail nécessaire autant qu'inévitable d'intégration ». Il souhaite «organiser l'islam» en France en demandant au CFCM (Conseil français du culte musulman, créé par Sarkozy en 2003) «d'habiliter les imams sous le contrôle du ministère de l'Intérieur».

Sans être dupes sur le personnage, nous pouvons toujours nous réjouir que cette question essentielle de l'identité française soit largement abordée durant cette campagne et libère la parole à droite.

Michel Janva

Commentaires

  • Bonjour,
    ...et s'il n'y avait que lui!...
    Démagogie quand tu nous tiens. L'Histoire est ainsi faite qu'à des phases d'expansion succèdent des phases de replis. Cycle vital.
    Après le temps des provinces, des royaumes, la recherche d'unité nationale, puis retour aux fiertés régionales, puis regroupement sous la bannière européenne, et maintenant , par asphyxie identitaire, le grand retour du drapeau bleu-blanc-rouge et de la Marseillaise. Dommage que cette nouvelle mutation se fasse autour de bougies sur les trottoirs ou dans les stades.Par ce que je n'attends jamais rien du suffrage universel, il faudrait...Mais non, le peuple ne bouge que lorsqu' il n'a plus de jeux et ses enfants plus de pain.

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