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La plupart des journalistes s’interrogent, encore, sur le relatif silence médiatique de Marine Le Pen ; pourtant, elle avait bien précisé, après les élections régionales, qu’elle prenait ses distances avec certains médias peu dignes d’intérêt, parce que trop enclins à caricaturer et à déformer ses propos. Et que, d’autre part, elle se donnait un temps de réflexion pour, ensuite, se concentrer sur son engagement à l’élection présidentielle. La surprise n’a donc pas lieu d’être. De toute façon et de manière générale, elle n’a presque plus besoin d’expliciter ses positions : l’accélération de l’actualité vient conforter, aux yeux de tous (sauf des malvoyants), ses thèses sur la situation globale du pays. Les événements parlent pour elle et lui donnent raison.
Marine Le Pen n’a jamais été réellement absente des débats : elle intervient moins, mais à bon escient. Elle pourrait rester encore plus discrète, tant il est vrai, que, sans avoir besoin d’intervenir directement, la plupart du temps tout tourne, toujours, obsessionnellement, autour de sa personne. Et ses propositions sont reprises par la majorité des nombreux candidats aux primaires de droite, mais aussi, malaisément, par des candidats de gauche, comme Mélenchon ou Montebourg. Preuve, s’il en est, que Marine Le Pen a déjà gagné la bataille des idées ; ce n’est pas une mince affaire dans un pays gangrené par l’idéologie post-soixante-huitarde. Mais cela ne sera pas suffisant pour conquérir la présidence de la République.
Logiquement, dans une période normale, elle aurait peu de chances de l’emporter : trop nouvelle dans le paysage politique et son parti, le Front national, n’a pas assez d’élus de terrain, maires ou présidents de région. Oui, mais nous ne sommes pas dans une période normale, nous sommes en guerre contre un ennemi, l’islamisme et son corollaire le communautarisme, clairement identifié depuis longtemps par Marine Le Pen, mais que la déliquescence de l’État, structurée par quarante ans de laxisme gouvernemental, nous empêche de combattre efficacement. Et nous avons une situation économique catastrophique, dont, là encore, Marine le Pen est à peu près la seule à avoir fait le bon diagnostic et à y apporter des solutions de bon sens. Que l’on soit d’accord ou pas avec ses conclusions, il faut lui reconnaître un talent certain à savoir interpréter les aspirations du peuple. Rien que cela lui donne la légitimité pour prétendre à gouverner.
Sondage après sondage, tous la mettent en bonne position pour être au second tour de l’élection présidentielle. L’hypothèse qu’elle puisse l’emporter devient de plus en plus plausible et, sans vouloir y croire vraiment, la classe politico-médiatique est complètement affolée : la panique est palpable. Même l’ineffable Taubira veut prendre sa part au combat contre Marine le Pen, mais tout ce que pourra faire l’ancienne ministre de la Justice, avec sa morgue habituelle, son arrogance et son langage de gauchiste, c’est écœuré, encore un peu plus, le peuple de tous les poncifs éculés sur « l’extrême droite » qu’elle va, à coup sûr, nous débiter. Avec elle, à la tête des croisés anti-Le Pen, la gauche va, définitivement, perdre sa crédibilité. Quoique, Taubira ou pas, il semble que sa fin soit proche : un formidable suicide collectif est annoncé !
En attendant, Marine est là, et bien là : dans tout le paysage politique français, dans toutes les têtes et dans le cœur de ses supporteurs. Sur ses deux jambes, avec en main l’essentiel de son programme : souveraineté et sécurité du pays. Cela peut sembler un peu radical, comparé à la soumission des autres candidats à l’idée européenne et à l’invasion migratoire, mais il faudra bien que le peuple tranche. Soit, il veut continuer avec les mêmes, soit, il ose le bleu Marine…
Pour que la France reprenne des couleurs !
Claude PICARD