Dans un long entretien au magazine Monde & Vie, Jean-Yves Le Gallou analyse le « phénomène Macron », cette percée sondagière, qui reste à confirmer, d’un homme sans programme mais dont il explique qu’il est « programmé » :
« Macron n’a pas de programme, mais il a mieux : des formules qui sont tout sauf spontanées car elles sont issues, si basiques soient-elles souvent, des méthodes de stratégie et d’analyse politique qu’une petite start-up française est allé chercher aux États-Unis. C’est la politique par algorithmes. »
Le président de la fondation Polémia se livre également à une comparaison insolite entre l’attitude d’Emmanuel Macron et celle de Marine Le Pen, dont voici un extrait :
« Regardez, quand Marine Le Pen enterrait gentiment le 1er mai en en faisant un banquet républicain pour les militants, Macron est à Orléans, la ville de la Pucelle et il dit lui ce que Marine aurait dû dire : « Jeanne d’Arc a fendu le Système et rassemblé la France ». Avec bien sûr ce message subliminal : Jeanne d’Arc, c’est moi… Dans le même registre, il vient, en ministre de l’Économie, au Puy du Fou, chez Philippe de Villiers. Pas Marine Le Pen… On peut multiplier les exemples, et pas seulement à propos de Marine Le Pen. »
Et Jean-Yves Le Gallou d’ajouter, à propos de celui qu’il sait être le candidat des bobos, de l’immigration et l’hyper-classe mondiale :
« Il sait avoir, sinon tout un discours, du moins des attitudes adaptées aux Français enracinés voire aux conservateurs et aux identitaires. En France, dans une campagne électorale présidentielle il faut aussi savoir se placer sous la protection tutélaire de hauts lieux. À croire que le banquier Macron a lu Buisson ! »
Un entretien à lire en intégralité dans Monde & Vie.