Pour l’ultra-gauche le « grand soir » est la motivation première. Or la victoire de Marine à la présidentielle serait déclencheur d’un maximum d’incidents.
L’affaire du jeune Théo, malmené par la police à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), n’en finit plus de rebondir à travers de plus en plus de manifestations et de plus en plus d’incidents. Rien qu’à Bobigny, les CRS engagés samedi soir ont tiré plus de 100 grenades lacrymogènes pour faire reculer les assaillants. Dans le Val-de-Marne, le domicile du syndicaliste policier ayant qualifié le mot « bamboula » d’« à peu près convenable » fait l’objet d’une « sécurisation », par peur de représailles. Le policier soupçonné de viol lors de l’interpellation d’Aulnay, lui, est ouvertement menacé de mort sur Internet.
Pour l’heure, les échauffourées où s’illustrent les bandes restent circonscrites au 93 : Aulnay, Bobigny, Tremblay-en-France, Le Blanc-Mesnil, Stains, Neuilly-sur-Marne. Mais un préfet, sous couvert d’anonymat, déclare : « Le risque de contagion ne saurait être négligé. » D’autant que la liste des grandes villes françaises où se déroulent des manifestations violentes s’allonge : Nantes, Rennes, Bordeaux, Rouen, Toulouse, Marseille. À Paris, vendredi soir, 150 manifestants mobilisés via les réseaux sociaux par la mouvance d’extrême gauche s’étaient rassemblés aux Halles, dans une ambiance très tendue. Le centre commercial a dû être plongé dans un nuage de gaz lacrymogène.
L’affaire d’Aulnay n’est peut-être pas aussi explosive que l’embrasement des banlieues en 2005, mais les policiers savent que la période électorale actuelle crée une surchauffe avec une écoute accrue des médias. De plus, les forces mobiles, avec Sentinelle, sont sur-employées, sans compter les surveillances exténuantes de points frontaliers comme Calais et Menton.
Face à cette situation, les services de renseignement tentent d’anticiper les troubles car il est impossible d’écarter l’hypothèse d’un embrasement des banlieues.
Or, cet embrasement circonstancié est voulu. Soyons clair : le cas Théo n’est qu’un prétexte derrière lequel la gauche la plus radicale s’affaire. Mais pourquoi cette attitude alors que la mayonnaise des incidents s’amplifiant ne peut que favoriser le vote Marine ? Pourquoi l’extrême gauche, mais aussi les islamistes, jouent-ils un jeu avantageant la candidate patriote ? La réponse est simple et se conjugue en deux facteurs :
– Pour l’ultragauche, le Grand Soir est toujours la motivation première. Or, la victoire de Marine à la présidentielle serait déclencheur d’un maximum d’incidents relayés avec gourmandise par 90 % de la presse. Pour en prévoir les effets, les antifas et autres n’ont pas besoin de Mme Irma : il suffit de voir ce qui se passe aux USA, où Trump est empêtré dans une myriade de contestations et de manifestations, cela sous le regard bienveillant des médias américains. La DGSI sait parfaitement que l’extrême gauche s’active dans l’ombre dans l’espoir d’une « convergence des luttes ». Convergence qui fait apparaître la deuxième composante : les islamistes.
– Ceux-ci savent parfaitement que les attentats ne suffisent pas pour déstabiliser le pays. Ils n’ignorent pas qu’un jour ou l’autre, il faudra qu’ils s’acoquinent avec « l’idiot utile » : le gauchisme libertaire. Ces naïfs boboïsés deviendront leur caution, leurs troupes de choc qui enflammeront banlieues et grandes villes. Eux aussi ont analysé la situation, ils ne doutent pas que la venue au pouvoir de Marine jettera une majorité de musulmans modérés et de « racailles » dans un islamisme communautarisé. Leur combat religieux bénéficiera, alors, de forces considérables.
La seule parade à cette situation cataclysmique et notre seule chance de succès est la fermeté de Marine, l’attitude résolue des forces de l’ordre ainsi que de l’armée, et le courage retrouvé de la France « périphérique ».