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Casapound. Carnet de voyage d’un catholique chez les fascistes romains

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Un lecteur nous a adressé ce compte rendu de voyage que nous vous proposons ci-dessous. 
CE QUE J’AI VU 
Je reviens d’un séjour de cinq jours à la CasaPound, centre social et mouvement fasciste italien, occupant un immeuble depuis 2003 dans le centre de Rome, où sont accueillies des familles italiennes dans le besoin. En Italie, l’adjectif « fasciste » n’est pas infamant : c’est un courant d’opinion minoritaire mais les Italiens respectent leurs morts de la Seconde guerre mondiale et sont reconnaissants au Ventennio (la période fasciste de 1922 à la fn de la guerre) d’avoir instauré les premières lois sociales, restauré les infrastructures et les routes (comme la superbe Via dei fori imperiali, pleine de touristes, qui relie le Colisée au Capitole et au palais de Victor-Emmanuel II en longeant les forums antiques) et sauvé l’Italie des bandes communistes.
L’une des choses les plus surprenantes ici, c’est qu’il est plus facile de se dire « fasciste » que « lepéniste » en France. La plupart des figures de la droite viennent peu ou prou des milieux fascistes tant Mussolini a laissé son empreinte sur la société italienne. À mon arrivée, Sébastien (français, responsable de l’accueil des étrangers) nous accueille à la gare de Termini. Notre chauffeur est Massimo, un père de famille d’une cinquantaine d’années, expulsé de son domicile avec sa famille. On nous explique que de jeunes militants de CasaPound se sont battus pour que ce couple et leurs enfants soient relogés.
Certains jeunes, tout comme leurs chefs, ont même fait de la prison pour s’être opposés à cette expulsion. Il est presque minuit, nous débarquons au Carré Monti. Pour fêter notre arrivée, le barman, Pierre, un Français docteur en philosophie et ancien instituteur, nous prépare trois Spritz . Le spritz est un cocktail alcoolisé largement consommé en apéritif dans les grandes villes 1 de la Vénétie et du Frioul-Vénétie julienne, et également répandu dans toute l’Italie.
À la fermeture du Carré, Sebastien nous propose d’aller manger un morceau au Cutty Sark, le pub historique de CasaPound, là où tout a commencé. Derrière la porte du pub sur laquelle est peint un portait du personnage Albator, se tiennent une quinzaine de jeunes du Blocco Studentesco qui ont préparé un colloque européen rassemblant des Espagnols, des Français, des Allemands et des Grecs. Le décor est chaleureux et soigné.
Tout le monde s’empresse de nous saluer en nous demandant nos prénoms et en échangeant avec nous quelques mots de bienvenue, l’accueil est fraternel et les attitudes sont bienveillantes. Cette atmosphère contraste avec celle de nos parvis d’églises ou de certains événements politiques en France. Une charmante personne nous apporte nos plats. Vient s’attabler avec nous Alberto, qui nous explique dans un français impeccable les voyages humanitaires en Syrie et chez les Karens qu’il organise avec les jeunes de CasaPound. 
Ce soir, nous dormons à la « Casa », le dortoir dans lequel nous déposons nos sacs s’appelle l’Ornithorynque. Ici, pas d’eau chaude pour la douche du matin afin de nous rappeler que le militant doit mépriser la vie commode (disprezza la vita comoda). Vendredi matin, nous sommes invités à une visite de Rome organisée par l’association culturelle Fons Perennis, pour l’anniversaire de sa fondation par Romulus et Remus, les topos historiques sont d’une qualité universitaire et ont été préparés par des militants de différents âges.

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