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Julien Sanchez, maire de Beaucaire : pourquoi il faut un groupe FN à l’Assemblée

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8878-20170610.jpgJulien Sanchez, maire de Beaucaire, que les lecteurs [de Présent] connaissent bien pour ses courageux combats pour les crèches, contre l’arrivée des migrants mais aussi face aux syndicats gauchistes et aux commerces musulmans, est porte-parole de la campagne législative. Il nous explique pourquoi il faut un groupe FN à l’Assemblée.

— Avec 11 millions de voix à la présidentielle mais un système et des médias qui essaient de vous envoyer aux oubliettes, qu’espérez-vous dimanche ?

— Nous espérons que les préoccupations des Français soient au cœur du débat politique pendant cinq ans. Pour cela, il faut qu’il y ait un groupe d’élus du Front national à l’Assemblée nationale. Si nous n’avons pas un nombre suffisamment important d’élus auprès de Marine Le Pen, les vrais sujets qui concernent en priorité la vie quotidienne des Français ne seront pas abordés et on se contentera de débats accessoires comme des sujets de société divers.

Chard-Législatives-Julien-Sanchez-300x324.jpg— Ne craignez-vous pas que même si vous obtenez 15 députés, le caucus soit augmenté tout spécialement pour vous, de façon à ce que le Front national n’ait pas de groupe ?

— Non, je ne crois pas, compte tenu de la situation des communistes qui vont avoir du mal à avoir plus de députés que nous. Il n’est pas exclu qu’il y ait moins de dix députés communistes à l’Assemblée vu les divisions entre les partisans de Mélenchon et le Parti communiste. Je pense que ce serait assez énorme de la part de M. Macron et de ses amis qui critiquent notamment le manque d’équité du temps de parole du CSA, de changer les règles du jeu démocratique au dernier moment. Ce serait un peu trop voyant il me semble.

— Quels sont les avantages d’un groupe ?

— Former un groupe au Palais Bourbon présente des avantages politiques et matériels indispensables au bon exercice de la mission de député.

Nous bénéficierions d’un temps de parole beaucoup plus important que Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen qui ont dû se contenter de miettes en tant que non-inscrits. Ils l’ont fait avec beaucoup de mérite mais il est difficile de peser politiquement sur le processus législatif sans le statut de groupe parlementaire.

Que ce soit pour les questions au gouvernement, les propositions de loi ou d’autres occasions importantes. Le temps d’antenne politique à la télévision dépend également de la représentativité à l’Assemblée nationale. Et les groupes bénéficient d’une enveloppe financière en fonction de leur effectif qui se traduit en moyens matériels (bureaux, salles de réunion, secrétariat) et humains.

— Comment va se comporter le front républicain En Marche-LR entre les deux tours ?

— Ils ont clairement annoncé la couleur en disant qu’ils étaient prêts à se désister les uns pour les autres, ce qui va être encore intéressant à regarder. Alors que le président Macron a donné des leçons à Vladimir Poutine il y a quelques jours sur la démocratie et la place de l’opposition en Russie, les partis politiques français comme Les Républicains, En Marche ou La France Insoumise proclament qu’il ne doit pas y avoir un seul député FN à l’Assemblée nationale.

Ils assument délibérément que 11 millions de Français n’aient pas un seul représentant et que la candidate arrivée au second tour à la présidentielle n’ait pas un seul député. C’est assez paradoxal au moment où le gouvernement présente un projet de moralisation de la vie politique.

Si même un seul député FN dérange tout le monde, cela montre bien que nous sommes la seule opposition.

— Est-ce qu’il y a une possibilité que vous formiez un groupe avec les députés de Nicolas Dupont-Aignan ?

— Il faudra voir cela à l’issue du second tour en fonction des résultats, du nombre de députés obtenus par le FN et par Debout La France. Nous ne sommes fermés à rien.

— Le préfet Bousquet de Florian qui a tenté d’arracher votre micro lors de la réunion des maires sur les migrants pour vous empêcher de parler du terrorisme devant Valls, a pris du galon sous Macron puisqu’il devient chef de la fameuse Task force de l’Elysée. Que vous inspire cette seule et unique mesure gouvernementale contre le terrorisme islamiste ?

— D’abord que le nouveau patron de la Task Force anti-Daech manque singulièrement de sang-froid ! C’est un peu étrange de voir confier l’action antiterroriste en France à quelqu’un qui n’est pas capable d’écouter un interlocuteur sans l’agresser. Je rappelle que c’était une agression physique : il m’a pris par le bras, il a essayé de me faire tomber et de m’arracher mon téléphone sur lequel était écrit mon discours.

C’est aussi quelqu’un qui n’accepte pas d’entendre que l’immigration massive a des conséquences sur le terrorisme. Ce n’est pas un bon signal.

Quand je dénonçais, il y a deux ans, les vagues de migrants qui arrivaient sur le sol français, c’est parce qu’on savait très bien et Marine Le Pen l’avait dit, que parmi ces migrants il entrerait de nombreux terroristes. On en a eu la preuve avec plusieurs des attentats perpétrés sur le sol français. Depuis rien n’a changé. On continue de faire taire les gens qui disent la vérité, de nier la réalité, d’allumer des bougies et d’éteindre la tour Eiffel.

propos recueillis par Caroline Parmentier

Entretien et dessin de Chard paru dans Présent daté du 10 juin 2017

https://fr.novopress.info/206259/julien-sanchez-maire-de-beaucaire-pourquoi-il-faut-un-groupe-fn-a-lassemblee/

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