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Pierre de Villiers : l’honneur d’un général ?

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Yann Vallerie

Le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, vient de donner sa démission à Emmanuel Macron, ce mercredi.

La raison ? Les coupes budgétaires drastiques prévues dans le budget des armées.

Et la droite d’exulter, et d’ériger en nouvelle icône ce général, frère de Philippe de Villiers.

Et la droite de vanter le mérite, le courage, l’honneur de celui qui a osé, pour la première fois dans la Ve République, dire non à un Président.

Que d’hypocrisie, tout de même !

Car le général Pierre de Villiers est dans l’armée depuis 1973 et il a passé sa carrière à obéir, y compris aux ordres et aux politiques les plus effroyables.

Il n’a pas démissionné lorsque la France lui a ordonné d’entrer au Kosovo avec la KFOR (Kosovo Force/Force pour le Kosovo) et que l’on bombardait le peuple serbe, provoquant la création d’un état mafieux et islamiste au cœur de l’Europe.

Il n’a pas démissionné de l’armée lorsque la France a contribué à détrôner et à assassiner Mouammar Kadhafi, provoquant la plus grande crise migratoire jamais connue à ce jour et un destin incertain pour notre civilisation.

Il n’a pas démissionné, enfin, lorsque la France a décidé, à la botte des Américains, d’envoyer des jeunes mourir en Afghanistan, en Irak, en Afrique, pour combattre un islamisme que notre pays est, par ailleurs, incapable de combattre sur son propre sol.

Qu’on arrête de se moquer du monde. Pierre de Villiers achève sa carrière débutée en 1973 par un coup médiatique lui assurant l’éternelle reconnaissance d’un peuple de droite décidément toujours aussi amnésique quant aux errances acceptées depuis trop d’années par le commandement de la grande muette.

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