De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités à propos des élections en Corse :
"[...] Selon toute vraisemblance, donc, les indépendantistes et les autonomistes vont avoir les mains libres pour réaliser leur programme et, en particulier, la fusion des diverses collectivités territoriales dans une unique collectivité corse.
Je suis opposé à la dislocation du pays, mais il est clair qu’en Corse, comme naguère en Alsace (où l’opération avait raté par la faute d’une sorte de coalition aussi tacite qu’absurde entre certains élus FN anti-régionalistes et les pouvoirs publics parisiens), cette collectivité unique est une exigence de bon sens. Oui, quoi qu’en dise la constitution et malgré les grandes envolées lyriques de certains sur la «république une et indivisible », il existe un peuple corse, comme il existe un peuple alsacien ou un peuple breton.
Il est normal que ces peuples veuillent s’auto-administrer le plus largement possible. C’est le jacobinisme qui nourrit les revendications indépendantistes les plus anti-françaises. Le royaliste indécrottable que je reste ne peut s’empêcher de songer que deux cents ans d’histoire révolutionnaire ont, à la fois, foulé aux pieds les libertés provinciales et ruiné l’unité nationale (comment ne pas songer aux départements français d’Algérie, scandaleusement abandonnés aux assassins, au mépris du droit des habitants, pieds-noirs comme musulmans fidèles à la France?).
Il se murmure qu’Emmanuel Macron est favorable à la constitution d’une entité alsacienne. Si ce n’est pas une usine à gaz administrative, ce serait une bonne nouvelle. Si l’État pouvait se débarrasser des oripeaux archaïques du jacobinisme, la France charnelle s’en porterait mieux. Et il serait alors possible de se battre vraiment pour l’unité nationale!"