Selon les calculs de la rubrique en ligne CheckNews de Libération, la ministre du Travail sera très avantagée par la suppression de l'ISF sur les biens mobiliers. Cette réforme lui permettra d'économiser 62 000 euros par an.
Coup de pouce pour les Français les plus fortunés, qui commenceront l'année 2018 avec le sourire : à partir du 1er janvier, l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) vient remplacer l'impôt sur la fortune (ISF). Concrètement, cela signifie que les personnes qui étaient soumises à ce fameux impôt, mais qui avaient choisi de placer leur fortune dans les biens mobiliers (assurances vie et autres produits bancaires) et non pas dans la «pierre», seront moins taxés grâce à la réforme du gouvernement d'Emmanuel Macron... C'est notamment le cas de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
62 000 euros... à réinvestir ?
Selon les informations du journal Libération, cette dernière réalisera une économie annuelle de 62 000 euros. Le patrimoine de la ministre est en effet majoritairement constitué de biens mobiliers : sur 7,7 millions d'euros de biens, seulement 1,8 million d'euros auraient été investis dans ses deux maisons.
La fortune de la ministre du Travail est principalement répartie dans les actions, les assurances vie et les produits d'épargne : en tout 5,9 millions d'euros qui ne sont plus soumis à l'ISF.
Si Emmanuel Macron avait invité les Français les plus fortunés, les «premiers de cordée», à s'engager pour la société française lors d'une interview en octobre, il reste à savoir quelle part de ces 62 000 euros Muriel Pénicaud voudra réinvestir dans l'économie hexagonale.
Pour mémoire, le Conseil constitutionnel avait validé les réformes les plus attendues du gouvernement le 28 décembre, malgré plusieurs saisines de la part de parlementaires Les Républicains (LR) mais aussi de la gauche. Concernant l'ISF, les députés LR jugeaient, dans leur saisine, que la charge imposée aux propriétés immobilières était excessive et, de ce fait, «cause d'une rupture caractérisée du principe d'égalité». La gauche socialiste, insoumise et communiste dénonçait, pour sa part, un budget «pour les riches» qui allait «creuser les inégalités». La France insoumise (LFI), par la voix du député Alexis Corbière, considérait que le budget présenté créait «des systèmes réduisant drastiquement la taxation pour les plus riches».