Bernard Plouvier
La sous-culture mondialiste, répandue par les seuls media de masse qui comptent (télévision, radio et blogs du net) est une tyrannie de l’éphémère, envisagé comme l’essence même de la vie contemporaine. Le culte de l’actualité combat victorieusement la réflexion sur les causes et les conséquences des événements. Toute crise génère une formidable émotion, entretenue par les media, puis le soufflé retombe et l’on passe à autre chose, en alternant savamment courts instants de tristesse et longs moments de gaité.
Rien ne doit perturber l’optimisme des consommateurs. Rien ne doit troubler la quête effrénée des petits instants de bonheur, qui est la traduction comportementale de cette vie consacrée à l’évanescent et que l’on peut définir comme « un nihilisme de la réplétion » (une expression empruntée à Cioran). Contrairement à ce que certains philosophes ont écrit, il ne s’agit pas du règne des abstractions remplaçant les despotismes trop visibles du monde politique dont le XXe siècle a montré tant d’exemples. C’est le triomphe du matérialisme, du sentimentalisme et de l’irréflexion, le règne du néant spirituel et de la sous-intellectualisation.
Les hasards de l’actualité d’un début de printemps glacial illustrent remarquablement cette dérive. Un énième attentat de mahométan dérangé du cerveau a été l’occasion pour un officier supérieur de gendarmerie de se substituer à une faible femme, otage du fou d’Allah.
C’est une occasion inespérée pour nos princes de détourner l’attention de l’opinion publique du vrai problème et de faire monter la pression sentimentale, en orientant les trémolos, les pleurs et les gémissements, par l’organisation d’une grandiose cérémonie. On transforme la hideuse réalité de notre France envahie, meurtrie, salie par des fous furieux, en un grand spectacle où l’héroïsme d’un très honorable citoyen, fonctionnaire d’élite et homme de grand courage, sert d’alibi au silence sur le fond du problème.
Une fois éteints les lampions de la fête de l’union nationale autour de la personne du héros, on oubliera le véritable danger : celui de l’immigration-invasion de l’Europe occidentale par des extra-européens et le risque ultra-prévisible – quoi qu’en disent de grands experts, nobles universitaires et démographes patentés – de substitution de population dominante d’ici 50 ou 100 ans. Et pour des raisons de simple arithmétique couplée à une triste réalité sociologique.
En France, la folie furieuse féministe s’abattit après les événements de 1968, dont elle fut un des acquis, apportant la légalisation, puis le remboursement, de l’avortement de complaisance (qui, pratiquement, ne touche que des Françaises de souche européenne), la multiplication des allocations de tous genres aux parasites et aux associations qui prônent les droits des minorités aux dépens de la majorité des citoyens, la non-application des peines prononcées par les magistrats, ce qui définit les régimes de barbarie… on croyait jusqu’alors que le rôle premier d’un magistrat était d’être « au service des victimes », c’est assurément une vieille lubie de « réactionnaire ».
Saturée de slogans, de romans et de navets cinématographiques lui démontrant que la mère de famille est une « femme exploitée » et que seule la salariée, la commerçante ou la fonctionnaire « s’épanouit », la Française de souche européenne a opté pour la stérilité volontaire ou l’enfant unique - pour les plus prévoyantes : deux rejetons, par l’effet d’une assurance sur le mauvais sort, puisqu’un accident ou une maladie implacable peuvent faire disparaître le premier bambin.
De façon parallèle, les médecins ont assisté, à partir des années 1980, à une flambée de tabagisme et d’alcoolisme féminins, à une augmentation considérable de la prise de tranquillisants, puis d’antidépresseurs, enfin, dans les années 1990, au recours à la cocaïne chez les femmes hyperactives et d’autant plus angoissées. La femme moderne était née, jouant à l’homme bis, alors qu’elle n’est pas faite pour tenir ce rôle, ni physiquement, ni surtout mentalement. Les couples ont explosé, car madame a prétendu ravir la prééminence à monsieur. De nos jours, un couple français autochtone sur deux explose dans les cinq années qui suivent sa constitution, qu’elle soit officialisée ou non.
Or, c’est une évidence : sans couple stable sur le long terme, pas de famille possible. Le féminisme a engendré le suicide démographique de l’Europe, sans faire pour autant le « bonheur » de la femme.
En France, la fécondité de la Française de souche européenne est de 1,6 enfant (ce qui est insuffisant pour renouveler la génération adulte), celle des Maghrébines est de 2,9, celle des Noires africaines de 4,2. Il s’agit de statistiques publiées en 2012, et la seule certitude que l’on aie en 2018 tient à la fécondité autochtone qui reste très basse.
De 1995 à 2016 et, en ne tenant compte que des dépistages effectués dans la seule métropole, 4,45 millions d’enfants réputés à risque de drépanocytose ont été dépistés. Étant nés sur le sol français, voilà plus de 4 millions de petits citoyens français non comptabilisés dans la rubrique des « étrangers », alors qu’ils sont issus d’au moins un parent de souche extra-européenne, plus exactement d’origine africaine.
Pour les naissances de l’année 2016, l’on sait (par le rapport de l’Association Française pour le Dépistage et la Prévention des Handicaps de l’Enfant, consultable sur le Net) que 73,6% des naissances en Île-de-France sont « à risque de drépanocytose ». En Paca-Corse, ce sont 56,4% des naissances qui offrent ce risque. Dans quatre régions (Languedoc-Roussillon, Alsace, Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées), le pourcentage est compris entre 34,1 et 40,1. Seules les régions Champagne-Ardenne, Auvergne, Aquitaine, Normandie et Pays-de-Loire sont en-dessous des 20% et la Bretagne des irréductibles Gaulois n’est touchée qu’à hauteur de 9%. Les autres régions ont un pourcentage s’échelonnant de 21,4% (Hauts-de-France) à 26,1% (Centre).
À l’évidence et sauf à nier les faits, le remplacement de population dominante est pour bientôt aux alentours de Paris, Marseille ou Nice, etc. L’ensemble du pays est menacé, à l’exception d’ilots de résistance au métissage et au brassage de populations.
Les États multinationaux ne sont que des coexistences fragiles et instables de communautés non miscibles, surtout lorsque s’y mêle le fanatisme religieux. On ne peut les maintenir en survie artificielle que par la dictature ou grâce à une croissance économique durable. À quoi bon faire courir le risque d’un éclatement qui génère morts et destructions, alors qu’il est si simple de faire respecter le sage principe du chacun chez soi, ce qui définit l’État national.
La réalité, dans son essence et sa matérialité, de l’Europe occidentale contemporaine est plus que triste. Il s’agit beaucoup moins de la fin, au moins temporaire, des États nationaux, broyés et mixés dans des organismes supranationaux, que de la fin programmée de la race européenne, et c’est bien plus grave.
Le crépuscule de notre Occident est fait de veulerie, de dévirilisation, de soumission à la propagande officielle et aux politiciens collaborateurs de la toute-puissance de l’islamo-pétrodollar.
Il est évident qu’il faut impérativement multiplier les sources de ré-information pour les moins sots de nos contemporains, de même qu’il faut se tenir prêt, physiquement, mentalement et matériellement, pour répondre à l’insurrection des envahisseurs s’il leur prend la fantaisie de la déclencher, au lieu d’attendre patiemment la conquête démocratique du pouvoir par l’effet du nombre.