Thierry Bouzard Présent cliquez ici
Directeur au Monde, Aris Papathéodorou héberge le réseau des antifas de La Horde qui s’en prend au « grand capital » sans que cela ne gêne ses employeurs, le titre est la propriété de Matthieu Pigasse (directeur à la banque Lazard) et du milliardaire Xavier Niel, voici pourquoi.
Au Monde, on connaissait déjà Mestre et Monnot, les préposés à la surveillance des “droites extrêmes” qui animent le blog poussif du même nom. Plus hargneux qu’efficaces, ils font diversion. L’arrière-cour est plus musclée au point de faire du quotidien la base arrière de toute l’ultra gauche.
La Horde est un site « antifasciste » dénonçant avec haine et violence ceux qui ne plaisent pas à leurs commanditaires. En totale illégalité, les administrateurs de La Horde revendiquent un anonymat militant. Sauf que le site est hébergé — avec d’autres de la mouvance (No Pasaran, Reflex, Solidarité Résistance Antifa, Sud Education, Association RaDAR, …) — par Samizdat1dont le gestionnaire n’est autre qu’Aris Papathéodorou, directeur artistique du quotidien Le Monde depuis 2011. Un artiste pas uniquement recruté pour ses compétences graphiques car il ne dispose, d’après son profil Linkedin, que d’une simple licence « jamais complétée »… en sciences sociales. Né en 1959, Papathéodorou est un pionnier du militantisme sur le Net. Son aventure avec Samizdat débute quand les mouvements autonomes, anarchistes et libertaires imaginent utiliser les réseaux d’ordinateurs à des fins militantes2. Samizdat.net a attendu 2000 pour se transformer en association loi 1901.
On sent chez Papathéodorou la frustration de l’idéologue fasciné par l’action, mais tranquillement cantonné dans l’intendance, moins exposée et plus lucrative. On le trouve en 1994 dans le soutien à Florence Rey et Audry Maupin, les deux tueurs de la Fusillade de Vincennes (5 morts, 6 blessés). Avec d’autres libertaires, il cosigne une déclaration attestant de leur proximité avec les terroristes : « Oui ce sont des camarades, oui nous avons milité ensemble ». Ce ne sont pas les seuls car on découvre dans son orbite un ancien d’Action directe, Claude Halfen dit “Casquette”. En 2015 et bien qu’il le récuse, Halfen a été clairement identifié par Rodolphe Crevelle, du Lys noir3, comme étant l’administrateur de La Horde. Soupçonné d’avoir participé, le 31 mai 1983, à la fusillade de l’avenue Trudaine à Paris4, dans laquelle deux policiers sont tués et un troisième grièvement blessé5, il est acquitté faute de preuves. Au cours du procès en diffamation qu’il intente, en 2011, contre l’ancien juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, il ne renie rien. A la question du président du tribunal : « Avez-vous des regrets ou des remords ? », Halfen répond : « On aura à tirer le bilan critique » d’Action directe quand tous seront sortis de prison. Effectivement, plusieurs sites hébergés par Samizdat, comme No Pasaran6 ou NeLaissonsPasFaire7, militent pour la libération des terroristes d’Action directe ainsi que de l’assassin communiste Cesare Battisti, et les soutiennent.
Si Halphen récuse son activité sur La Horde, on sait qui opérait avant lui. En 2015, dans l’hommage que ses amis lui rendent après sa mort, ils désignent Jean-Pierre Masse, un « antifasciste de longue date (au sein de Solidarité Résistance Antifa et de La Horde) »8. Il était aussi concepteur de sites pour Science Po et le CNRS, et entretenait une fantasmatique « cartographie de l’extrême droite contemporaine ». Masse et Papathéodorou ont été de vieux complices, puisqu’ils étaient les principaux administrateurs de Samizdat, dixit Jean-Marc Manach9. Ce journaliste spécialisé d’Internet et des questions de surveillance et de vie privée10, est une autorité dans son domaine : il intervient dans les grandes écoles du journalisme français pour former nos futures “élites” médiatiques. Tout naturellement, son blog consacré aux libertés numériques11 est hébergé par Le Monde. On retrouve Papathéodorou et Manach en mars dernier à Marseille autour des travaux d’une cyberféministe.
Dans une présentation du projet Samizdat parue sous forme d’entretien dans la revue universitaire Matériaux pour l’histoire de notre temps (n° 79, 2005)12, « l’infatigable activiste » Papathéodorou explique comment ses engagements antérieurs « autonomes et libertaires » l’ont conduit à devenir l’hébergeur, ou plutôt un « opérateur de communication alternatif » des mouvances les plus radicales de la gauche. Le principe est « de ne pas donner d’informations sur les gens que l’on héberge, et de ne jamais enlever aucun contenu tant que nous n’y sommes pas obligés par une décision de justice — mais nous nous réservons aussi la possibilité de ne pas obtempérer dans certains cas, si nous l’estimons nécessaire ». En 2000, Papathéodorou clamait déjà haut et fort dans feu la revue Transfert : « Ils pourront toujours se brosser avec leurs lois ». Un identique mépris de la législation est affiché sur le site de La Horde : « La Horde est un site de communication au public en ligne consacré à l’antifascisme. Il est édité à titre non professionnel au sens de l’article 6, III, 2° de la loi 2004-575 du 21 juin 2004.Conformément aux dispositions de cet article, son éditeur a choisi de rester anonyme. Il est hébergé par Samizdat. »13 Alors que des administrateurs de sites sont condamnés pour défaut de mention légale permettant leur identification, ceux de Samizdat bénéficient d’une étonnante complaisance des autorités de contrôle. Dans ces conditions, on peut se demander comment est gérée la grosse boutique en ligne de La Horde14.
Le Monde a lancé le Decodex pour « aider à vérifier les informations qui circulent sur Internet » s’arrogeant ainsi le droit de dire qui diffuse de la bonne et de la mauvaise information. Alors ministre de l’Education nationale, Belkacem avait même recommandé l’outil dans les écoles. Ainsi le Decodex du Monde met sévèrement en garde contre TV Libertés, Polémia et tous les sites de la dissidence, mais n’a évidemment rien contre les sites hébergés par Samizdat, pas inquiété par les appels à la haine et au meurtre ni par les soutiens au terrorisme. Logique : il ne faudrait quand même pas balancer des collègues !
Les contradictions n’étouffent pas Papathéodorou, issu d’une famille de communistes grecs réfugiés en France il sert de portefaix à Pigasse, celui qui restructure la dette grecque pour le compte de la banque Lazare dans les années 2000-2010, plongeant le pays dans la misère. Ils ne se cachent même plus. Finance, médias, politique et terrorisme, les liens mis à jour entre la grande finance, les idéologues de l’ultra gauche et les antifas au sein d’une institution comme Le Monde illustrent une communauté d’intérêts : éliminer les résistances de la population française au mondialisme à n’importe quel prix et par tous les moyens, légaux et illégaux.
Notes
2 https://www.persee.fr/doc/mat_0769-3206_2005_num_79_1_1043
4 http://le.raid.free.fr/action-direct.htm
6 http://nopasaran.samizdat.net/spip.php?article1282
7 http://nlpf.samizdat.net/spip-41904.php.html
8 Culture & conflits, 2015/3 (n° 99/100), pp. 7-10.
9 http://transfert.net/Ils-pourront-toujours-se-brosser
10 https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marc_Manach
11 http://bugbrother.blog.lemonde.fr/
12 Revue éditée par la BDIC (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine) avec le concours du Centre national des Lettres et de l'Université de Paris X, du Ministère de la Défense, de la Ville de Nanterre et du Conseil général des Hauts-de-Seine.
13 http://lahorde.samizdat.net/la-horde-cest-quoi/