Par Julius Muzart, ancien haut fonctionnaire (ER), enseignant en droit public, essayiste
A Trèbes, comme partout où s’exprime l’islam, la pratique de la « dissimulation islamique » (la taqiya) a tourné à plein régime ces derniers temps. Quelques jours après les attentats, l’imam de la mosquée Essalam de Carcassonne, déclarait, en arabe : « il aurait fallu lui [Radouane Lakdim] enseigner les vraies valeurs de la religion, lui enseigner le coran. Il aurait fallu lui expliquer ce que signifie le djihad dans l’islam, le vrai, celui du messager de Dieu ».
L’islam, une religion de paix ?
Accordons à cet imam le bénéfice du doute, et supposons qu’il croie vraiment à ce qu’il dit. Dans ce cas, deux conclusions s’imposent.
D’abord, c’est que Monsieur l’imam devrait se replonger dans le coran : il semble avoir oublié une partie de ce qui s’y trouve. En toutes lettres et sans ambiguïté.
Ensuite, c’est que pour ce musulman pieux mais « de base », la Taqiya islamique est devenue une seconde nature. En quelque sorte, il pratique la dissimulation islamique comme il respire.
Il faudrait qu’enfin, nous autres, les infidèles, les cibles élues, nous prenions clairement conscience de la manipulation que nous subissons massivement à propos de l’Islam. Manipulation qui constitue, au-delà des actions meurtrières, l’autre moitié de l’arsenal guerrier de l’islam conquérant.
Et que nous rappelions, inlassablement les réalités :
- Non, l’islam n’est pas, n’a jamais été une religion de paix. Il s’en défend, au contraire.
- Non, la « guerre sainte n’est pas, n’a jamais été un combat spirituel, encore moins un combat du croyant contre lui-même.
- Non, il ne s’agit pas (même pas !) d’une question d’interprétation, quoi qu’en disent les porte-voix de la Taqiya.
Ces réalités, elles ne sont pas extraites de sources exclusives ni des confidences rares d’un expert. Elles sont à la disposition de tout un chacun sur la toile, pour peu qu’on veuille bien se reporter à un des innombrables sites de propagation de l’Islam. Ceux qui s’adressent aux fidèles, et qui le font sans la fausse pudeur de nos media sidérés.
Toutes les informations ci-dessous sont puisées à ces « bonnes sources ». Le djihad, c’est bien la guerre armée contre les incroyants et les infidèles. C’est, en toutes lettres ce que dit le Coran. Nous allons y revenir.
Qu’est-ce que la « taqiya » ?
Mais d’abord, cette Taqiya, en quoi consiste-t-elle ?
Là encore il faut aller à la « bonne » source : le Livre saint lui-même.
Citations :
Sourate 3, verset 28 : « Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux ».
Sourate 13, verset 42 « la ruse appartient à Allah, en totalité »
Sourate 8, verset 30 : (Allah) « est le plus habile à fomenter un complot »
En d’autres termes, le livre saint lui-même, non seulement admet, mais préconise la dissimulation et la ruse aux musulmans qui se trouvent en situation hostile, c’est-à-dire sur le territoire des mécréants ( le dâr el harb, c’est-à-dire ni plus ni moins que « le « territoire de la guerre »).
Et au-delà du Livre saint, les prescriptions de recours à la Taqiya, émanant des autorités de l’islam abondent.
La guerre sainte
Ceci étant posé, venons-en à ce que dit vraiment le Coran lorsqu’il aborde la guerre sainte et plus généralement le combat à mener contre les infidèles.
Une des escroqueries essentielles ( et ordinaires) de la propagande islamiste vise à faire croire que, quand l’islam parle de « guerre sainte », c’est d’un combat spirituel pour la propagation de la parole divine qu’il s’agit. Il n’y a rien de tel dans l’islam, et d’ailleurs les musulmans, en général, n’y croient pas.
Le djihad comme combat spirituel, c’est au départ une idée très minoritaire (et très persécutée !) au sein de l’islam, reprise notamment par les « soufis ». Cette idée a été instrumentalisée plus récemment par l’islam de combat (et ses collaborateurs occidentaux) comme blague à servir aux idiots utiles qui nous abreuvent.
Et les « intellectuels commentateurs » de s’en donner à cœur joie sur la question de l’interprétation du Coran. C’est à qui ferait le plus subtil.
Or, lorsqu’il s’agit de savoir ce que dit le Coran sur la guerre sainte, il n’est nul besoin d’interprétation, il suffit de lire.
Nous citerons donc mot à mot ( précisons pour les subtils qu’on peut faire le même exercice en arabe, mais ce n’est pas le sujet).
Sourate 2
Al-baqarah (La vache)
- Combattez dans le sentier d’Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allah n’aime pas les transgresseurs!
- Et tuez-les, où que vous les rencontriez ; et chassez-les d’où ils vous ont chassés: l’association[1] est plus grave que le meurtre
Sourate 4
An-nisa (Les femmes)
- Ô les croyants! Prenez vos précautions et partez en expédition par détachements ou en masse.
- Vous en trouverez d’autres qui cherchent à avoir votre confiance, et en même temps la confiance de leur propre tribu. Toutes les fois qu’on les pousse vers l’Association, (l’idolâtrie) ils y retombent en masse. (Par conséquent,) s’ils ne restent pas neutres à votre égard, ne vous offrent pas la paix et ne retiennent pas leurs mains (de vous combattre), alors saisissez-les et tuez les où que vous les trouviez.
Sourate 5
Al-ma-idah (La table servie)
- 33. La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées[2],
Sourate 9
Al-tawbah (Le désaveu ou Le repentir)
- 5. Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade
- Si vous ne vous lancez pas au combat, Il vous châtiera d’un châtiment douloureux[3] et vous remplacera par un autre peuple. Vous ne Lui nuirez en rien. Et Allah est Omnipotent .
- Légers ou lourds, lancez-vous au combat, et luttez avec vos biens et vos personnes[4]dans le sentier d’Allah . »
Fin de citation.
Il faut toute la rouerie de spécialistes de la Taqiya pour affirmer sans rire que ces versets soient sujets à interprétation ; il faut toute la naïveté, et toute l’ignorance des journalistes occidentaux pour y croire.
Une interprétation salafiste et une interprétation douce ?
Allons un cran plus loin, et revenons sur « l’interprétation ».
Depuis quelques années, on farcit les têtes occidentales avec la distinction entre les « salafistes » et « les autres » Les salafistes d’où viendrait tout le mal parce qu’ils seraient les tenants de l’interprétation littérale du Coran, celle des « anciens » (salàf).
On en a déduit que, face à ces salafistes bloqués, il y avait en quelque sorte des « libéraux »… Il faut quitter d’urgence cette illusion. Ceux qui se différencient des salàfs, qui sont désignés sous le vocable de « successeurs » (ou « khalàfs ») ne se distinguent des premiers que par des nuances.
Sur l’essentiel de la question d’interprétation, ils se rejoignent pour affirmer, en chœur, que le livre est écrit « dans une langue arabe très claire », et qu’il ne peut pas comporter de contradiction. S’il se trouve (par exception) des versets sujets à interprétation, ils doivent être interprétés par référence aux versets sans équivoque.
Bref : ne cherchez pas la difficulté, le Livre est clair. La lecture des sites de propagation est claire ; et il y a bien lieu de lire les versets cités plus haut dans toute leur clarté. Il est certain qu’un certain nombre de musulmans aimeraient beaucoup qu’il n’en aille pas ainsi. Qui aimeraient beaucoup ne pas vivre en permanence sous la menace d’être taxés d’impiété ou, pire encore, d’apostasie. D’exprimer, le cas échéant, leur désaveu des attentats. Pourquoi croit-on qu’aucune manifestation de ce désaveu ne se soit organisée en France ? Parce que, pour ceux qui n’approuvaient pas (il s’en trouve), pas question de le manifester publiquement, le risque était – réellement – trop grand. Bref de sortir, eux et leur famille, de la terreur que font régner les imams de l’ordre moral. Prompts à rappeler que les « prescriptions » qu’ils appliquent sont issues, clairement, de la parole de Dieu, éternelle et incréée
Et c’est ainsi que s’impose et s’étend, à Carcassonne comme partout, la taqiya.
Julius Muzart 14/04/2018
[1] « L’association », c’est le christianisme. Les chrétiens sont désignés comme « associateurs » parcequ’ils proclament le dogme de la Sainte Trinité. Pour les musulmans, c’est une hérésie grave car ils « associent » le Fils et le Saint Esprit à Dieu le père, alors « qu’il n’y a qu’un seul Dieu »
[2] Pour une « guerre spirituelle », cette précision de détail est curieuse : s’agissant des modalités de conduite de cette guerre, le Coran, descend assez loin dans le détail physique des châtiments à appliquer aux mécréants.
[3] Ici, la menace de châtiment contre ceux qui ne combattent pas se fait plus directe et plus générale : ne pas combattre n’est pas seulement être moindre en dignité : c’est un péché qui expose à, « un châtiment douloureux »
[4] Et une pierre de plus dans le jardin de l’interprétation pacifique : la parole de Dieu, éternelle et incréée ( c’est ainsi que les musulmans pieux considèrent le coran) est explicite : luttez avec vos biens et avec vos personnes. C’est d’un investissement physique qui est demandé. Et pourquoi préciser « légers ou lourds » s’il ne s’agissait pas d’une confrontation physique ?
Crédit photo : Prière dans une mosquée australienne – Par Dnalyensid [CC BY-SA 3.0]
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