Quel avenir pour le parti Les républicains ? Nicolas Sarkozy le voit plutôt sombre rapporte Libération alors que l’ex président convoquait aujourd’hui Laurent Wauquiez pour lui donner quelques conseils : « Nicolas Sarkozy ne s’est pas privé de faire part de ses interrogations à ses proches. Il reproche au nouveau patron de la droite de ne pas suffisamment rassembler son camp (…). Dernier exemple en date, les réserves exprimées publiquement par la vice-présidente (et première adjointe d‘Alain Juppé à Bordeaux) Virginie Calmels sur le tract Pour que la France reste la France , jugé trop national… « Sur le fond indique encore Libé , des divergences stratégiques éloignent également les deux hommes. Nicolas Sarkozy n’est guère convaincu par l’opposition made in Wauquiez, consistant à se poser en héraut des villes et zones rurales… »
Invitée de « L’Epreuve de vérité », sur Public Sénat lundi, Virginie Calmels a relayé les inquiétudes de la grosse aile molle bruxelloise et progressiste de LR. Il est hors de question a-t-elle dit de valider la course menée par Laurent Wauquiez pour rattraper par le col un électorat de droite séduit par le discours des nationaux sur la défense de l‘identité française, le refus de l’immigration-invasion. « Je ne veux pas de cette porosité avec le FN. Nous avons un chemin, il est clair. Il est ni proche d’Emmanuel Macron, ni proche de Marine Le Pen (…). Notre famille politique doit avoir une barrière étanche avec le populisme, avec l’extrémisme. Nous sommes un parti de gouvernement. Nous devons avoir des positions sérieuses, travaillées, qu’on ne soit pas là pour agiter des peurs ou l’anxiété » (sic). Le problème, qui n’échappe peut-être pas à Mme Calmels au-delà de ses slogans creux, c’est que cette droite républicaine de gouvernement, chiraquienne, juppéiste, sarkozyste, n’était pas là non plus quand il s’est agi de répondre concrètement aux attentes, aux peurs,aux anxiétés des Français.
Fractures sociale, économique, identitaire que le républicain Edouard Philippe s’emploie à élargir avec une rigidité et et une autosatisfaction qui n’est pas sans rappeler celles de son modèle Alain Juppé. Droit dans ses bottes, M. Philippe a envoyé un nouveau signal positif à tous les candidats à l’immigration clandestine. Il s’est félicité hier de l’accueil par le nouveau gouvernement espagnol des 629 immigrés clandestins convoyés vers l’Europe par la très néfaste ONG « française » SOS Méditerranée , via son bateau l’Aquarius. Non content de tancer le gouvernement italien coupable à ses yeux de tenir ses promesses en refusant de recevoir ces clandestins (fermeté soutenue par 80% des Italiens), M. Philippe a précisé que l’Etat Français se ferait un devoir d’« aider les autorités espagnoles pour accueillir et analyser la situation de ceux qui sur ce bateau pourraient vouloir bénéficier du statut de réfugié. »
Le Premier ministre était aussi présent hier soir lors du traditionnel repas de rupture du jeûne du ramadan – l’iftar- organisé par le Conseil français du culte musulman (CFCM), et auquel nos autorités laïques se font un devoir d’assister. « Nous avons de grands défis à relever ensemble a-t-il dit, pas sûr que ce soit la peine de les détailler tellement ils sont évidents (…). Tout le monde sent bien combien nous vivons un moment crucial pour notre pays, pour la qualité de notre vie en commun. »
Le ministre de l’intérieur (et des Cultes) Gérard Collomb est entré lui un peu plus dans les détails évidents en évoquant la lutte nécessaire contre le radicalisme islamique, la formation des imams en France « que prévoyait le projet de charte de l’imam à un moment donné envisagé par le CFCM » (mais qui n’a jamais vu le jour) . Une lutte a-t-il dit qui doit être menée prioritairement par les mahométans eux-mêmes car « il faut aller encore plus loin si nous voulons que ce discours d’un islam pleinement républicain soit audible et efficace, car les thèses du repli sont puissamment relayées sur Internet et sur les réseaux sociaux (…). Ces questions, c’est aux musulmans de France de les prendre en charge dans la durée. Mais l’Etat, qui a contribué depuis l’origine à la mise en place du CFCM (il y a quinze ans) , ne peut s’en désintéresser. »
Thèses du repli que l’association Lesbian et Gay pride de Lyon (LGP) présidée par le citoyenDavid Souvestre, a choisi de combattre… en obtenant du tribunal administratif le passage de la 23e marche des fiertés LGBT-I sur les quais de Saône côté Vieux Lyon. Pourquoi ce trajet?: «Pour nous, explique-t-il à Lyon Capitale, le passage dans le 5e arrondissement est plus important en terme de symbole et de message politique. C’est une victoire car ça fait plusieurs années que l’on bataille. C’est d’ailleurs une victoire collective qui n’aurait pas pu arriver sans que d’autres organisations se soient saisies du sujet. Je pense notamment au collectif Fermons le Pavillon noir créé à la fin de l’année 2017 , au collectif de vigilance contre l’extrême droite et aux mouvements antifascistes de Lyon qui s’en sont pris plein la figure, notamment avec une agression physique (???) lors d’un concert en mars dernier. »
En fait de lutte contre l’intolérance, les Lyonnais(es) ont été nombreux à relever , comme Bruno Gollnisch, que le véritable défi ne consisterait pas pour les clowns tristes de la gaypride à défiler dans le vieux-Lyon-fief des-fachos, mais dans les quartiers pluriels sous la coupe des barbus, à Vénissieux, à Villeurbanne, aux Minguettes… On l’aura compris, la duplicité hypocrite des David Souvestre et consorts n’a décidément rien à envier à celle d’un Edouard Philippe ou d’une Virgnie Calmels.