Il y a semble-t-il une planète foot. Il y a vingt ans on nous avait fait le coup du « black, blanc, beur » censé venir à bout des problèmes de racisme et autres xénophobies sociales et nous faire accroire qu’on vivait en bonne harmonie dans une France multiraciale et multiculturelle. Que nenni ! Les chiffres de la délinquance ont rapidement mis en évidence le contraire et le Front national n’a pas baissé d’un iota aux élections.
La presse bourgeoise voudrait nous refaire le coup. Sauf que cette année, l’équipe de France est « black » de haut en bas avec une touche de Blancs qui finiront par se demander ce qu’ils foutent là. On notera que cette équipe de France est la seule parmi les autres équipes européennes à afficher un tel taux de Noirs. Si le meilleur d’entre eux, Mbappé, est Guadeloupéen, les autres sont tous issus de familles subsahariennes immigrés.
On remarquera par ailleurs, que tous ces amoureux du foot qui soutiennent cette équipe de France ont des tronches de prolétaires plus portés à voter facho que socialiste. Non pour les beaux yeux de Marine Le Pen, dont ils se foutent allègrement, mais parce qu’ils appartiennent à cette France d’en bas, périphérique qu’ignore la France d’en haut et qu’ils restent attachés aux valeurs ancestrales issues du terroir et de la longue mémoire. C’est d’ailleurs un curieux paradoxe de ces supporters patriotes qui vont applaudir une équipe qui n’est ni de leur race ni de leur culture. Il y a là un mystère qui s’appelle football. Ce qui ne les empêchera pas à la première occasion, de balancer des bananes et tenir des propos que condamnent les droits de l’homme !
Au final ce sont moins les joueurs qui gagnent que le jeu lui-même. Et c’est le jeu qu’aiment nos supporters. Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, telle est au final la devise de ce sport populaire.