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Un mois de juillet très politique

agora.jpgLa victoire des bleus au Mondial de foot n’a pas eu d’impact positif sur la popularité de l’exécutif. 10 jours  avant la finale, la cote de popularité d’Emmanuel Macron mesurée par un sondage Elabe pour Les Echos s’établissait à 36%, soit seulement trois points de plus que celle de François Hollande à la même période. Et selon le tout récent  baromètre Ifop/JDD, enquête réalisée en deux temps, les 18 et 19 juillet et entre le 25 et le 27 juillet, le taux de satisfaction de l’action du  chef de l’Etat s’établirait en moyenne à  39%;   « il bat ainsi ses scores les plus bas, mesurés à 40% en juin dernier et en août 2017. »  Chacun l’aura compris, l’Affaire Benalla ( sa gestion calamiteuse par les grands communicants de l’Elysée, Bruno Roger-Petit en tête) et les violences, les pillages qui se sont  déroulés à Paris et dans certaines villes de province  les 13, 14 et 15 juillet ont accentué le malaise de nos compatriotes. Comme l’a dit  l’universitaire   Edouard Husson,  interrogé  par atlantico,   avec un sens certain de la litote, de l’euphémisme, voire un certain humour (noir?) certainement involontaire,  « l’après-Coupe du Monde a montré comme il est difficile de canaliser l’énergie de la jeunesse des banlieues… » Ce même M. Husson estimait dernièrement,  en prenant beaucoup moins de précautions sémantiques,  que   « certaines composantes du rassemblement  (des partis européens alliés au FN au parlement européen, NDLR) »  avaient  « un  caractère peu recommandable. » Il  utilisait pour en juger des arguments très  faiblards et capillotractés pour quelqu’un qui est présenté comme un spécialiste des questions européennes.

L’histoire dira si Edouard Husson  est plus lucide dans son jugement sur le devenir de ce quinquennat et de l’Europe bruxelloise tel qu’il le formulait en mai 2017  au lendemain de la victoire de l’ex ministre de François Hollande : «  Emmanuel Macron connaîtra le même sort que ses prédécesseurs : au bout de quelques mois, les dures réalités de l’ordre occidental post-nixonien, cet euro-atlantisme dont la France ne peut desserrer l’étau, s’imposeront à lui. Les inégalités sociales continueront à croître. La France continuera à connaître une croissance molle, sans véritables créations d’emplois dans les secteurs de l’avenir ni sans marge de manœuvre pour investir dans le secteur-clé, l’éducation. Il aura le choix entre la fuite en avant vers plus d’Europe et un immobilisme qui le minera à petit feu comme il a détruit le quinquennat de François Hollande. »

« La seule différence avec ses prédécesseurs tient sans doute à ce que l’euro éclatera durant son quinquennat. La monnaie européenne tient, contre tout réalisme économique, pour deux raisons : son insertion dans les réseaux financiers transatlantiques ; et l’autorité de l’Allemagne. Or, ces deux piliers sont en train de vaciller. Confronté à une crise du dollar, Trump choisira de favoriser les facteurs centrifuges de l’union économique et monétaire pour accorder un répit, le dernier, à l’ordre post-nixonien ; quant à l’Allemagne, de plus en plus minée elle-même par les inégalités sociales et de plus en plus détestée en Europe orientale et méridionale, elle aura de moins en de possibilité d’exercer un leadership en Europe. Or la France divisée politiquement et socialement qui apparaît de plus en plus clairement aux yeux du monde dans sa réalité ravagée ne sera plus d’aucun appui pour elle. »

Un euromondialisme  qui continue en tout cas de jouer contre les intérêts bien compris des nations européennes et des européens. Député du groupe Europe des  Nations et des Libertés (ENL), Christelle Lechevalier a dénoncé à bon droit le  27 juillet le vœu des instances de l’UE, révélé par Donald Trump,  « d’acheter  de grandes quantités de GNL (Gaz Naturel Liquéfié) » ce qui aura notamment pour effet « d’accentuer  notre dépendance  commerciale vis-à-vis des Américains. »

Co-président du groupe ENL, Nicolas Bay a jugé tout aussi sévèrement deux jours auparavant les résultats  du déplacement assez chaotique  à Washington du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. « Terrifiés à l’idée de droits de douane qui mettraient à mal leurs rêves de marché commun à l’échelle mondiale, les eurocrates se sont  empressés d’envoyer leur chef, sans mandat des nations européennes, pour négocier une porte de sortie (…) Jean-Claude Juncker présente l’accord dégagé comme une victoire. Pourtant, il n’a fait que courber l’échine et accepter de laisser les États-Unis inonder notre marché de leur surplus de graines de soja, devenus invendables en Chine… pour cause de tarifs douaniers. De même, il a accepté d’importer massivement du gaz naturel liquéfié américain, ressource pourtant plus facile d’accès et moins chère en Russie (…). »

Philippe de Villiers l’a rappelé lors de son allocution prononcée à l’occasion de la toute récente université d’été de Renaissance Catholique,  « nos hommes politiques sont les gardes champêtres du terrain de Bruxelles! (…). »  Le traité de Maastricht fut  « un traité contre les nations. Il installa une gouvernance acéphale et l’Europe manqua tous les rendez vous d’après la chute du mur. 2007 : traité de Lisbonne : moment principal où l’Europe passe à l’État de droit. Pour l’État de droit, la nation n’est pas une terre et un peuple mais un ensemble de valeurs. Et pourtant ! Nous vivons aujourd’hui un réveil des peuples qui va mettre en échec cette idéologie. L’Angleterre, la Hongrie, la Pologne, l’Italie… nous montrent que les peuples refusent leur arrachement à leurs continuités et leurs attachements charnels. Les peuples refusent aussi la société hédoniste. Ils réclament leur droit à la continuité historique. Ils savent que l’Europe ne lutte pas contre l’immigration, mais l’organise. Ils l’organisent notamment grâce à l’avortement. L’immigration de masse est la réponse à l’avortement de masse !»

Un article d’Olivier Bault  dans  Présent  relayé par le salon beige   souligne comme nous l’avons fait déjà  ici à de nombreuses reprises qu’il est possible d’agir, qu’il n’y a pas de fatalité à l’immigration-invasion, à la submersion, ni même aux morts des malheureux immigrés pendant leur traversée : « Si l’Europe voulait vraiment mettre fin aux noyades en Méditerranée, elle prendrait les mêmes mesures que l’Australie. Depuis 2013, l’Australie interne systématiquement les immigrants clandestins repêchés en mer ou interceptés à leur arrivée sur les côtes australiennes dans des centres de détention gérés sur d’autres îles avec lesquelles l’Australie a signé des accords (…)  Depuis 2013, il n’y a plus eu aucune noyade puisque le flot d’embarcations transportant des immigrants clandestins s’est subitement arrêté. On nous dit que les immigrants clandestins sont maltraités en Libye, mais le jour où tous seront systématiquement refoulés, ils ne se rendront tout simplement plus en Libye , ce qui épargnera aussi des vies dans le désert»

Et le journaliste  de rappeler que notre  camarade  Matteo Salvini, ministre  italien de l’Intérieur,  « ne cache pas que son but ultime est d’arrêter toute immigration clandestine et non pas de répartir les arrivées dans toute l’Europe (…).  (Il) se félicitait d’ailleurs  d’une opération de sauvetage menée par les garde-côtes italiens à la suite de laquelle les quarante immigrants clandestins récupérés en mer avaient été ramenés à bon port en Libye. Mais pour mettre fin à ce que le ministre italien de l’Intérieur appelle  le sale business de l’immigration clandestine, il faudra sans doute encore attendre une victoire des droites populistes ou au moins de leurs idées en France et en Allemagne. »

Or, les mauvais propagandistes de l’idéologie immigrationiste et multiculturaliste ne ménagent pas leur peine pour empêcher tout redressement national.   « Face au chef de la Ligue qui, un chapelet et une bible à la main, avait juré pendant la campagne électorale d’être fidèle au peuple italien et de respecter les enseignements contenus dans la Constitution italienne et dans l’Evangile, certains prêtres et évêques catholiques méconnaissent l’éthique de la responsabilité à laquelle est tenu tout dirigeant chrétien et se donnent bonne conscience en appelant les Italiens à désobéir à l’antéchrist  Salvini (père Alex Zanotelli lors d’une messe dans la crypte de la basilique Saint-Pierre du Vatican dimanche 22 juillet ) ou en se déclarant prêts à transformer toutes les églises en mosquées si cela peut sauver les  migrants  (Mgr Raffaele Nogaro, ancien évêque de Caserta). »

Russia Today indiquait de son côté les efforts entrepris par la coalition au pouvoir au Danemark pour juguler les effets désastreux de l’accueil ces dernières années d’une immigration massive dans ce petit pays de moins de six millions d’habitants. Un   plan de 22 mesures qui fait là-bas très  largement consensus, défendu par le Premier ministre libéral, Lars Lokke Rasmussen, a été mis sur pied. Il est   intitulé Ét Danmark uden parallelsamfund – Igen ghettoer i 2030 («Un Danemark sans sociétés parallèles : plus de ghettos en 2030»). « Baisse des allocations pour les réfugiés, peines de prison doublées, éviction des criminels des cités, crèche obligatoire» en sont les dispositions saillantes ainsi qu’une  politique volontariste de dispersion sur l’ensemble du territoire des  populations immigrées non européennes pour empêcher tout phénomène de ghettoïsation… Remarquons avec Bruno  Gollnisch  que  ladite dispersion ne peut fonctionner  efficacement, et non pas démultiplier les problèmes,  qu’à partir du moment ou l’immigration de masse est  stoppée franchement.   Contrairement à ce qui se fait  en France ou cette installation de l’immigration dans des communes jusqu’alors épargnées par le phénomène,   s’accompagne de l’entrée chaque année sur notre territoire d’au moins 200 000 immigrés extra-européens supplémentaires…

La honteuse propagande sans-frontièriste , la promotion des sociétés grandes  ouvertes et hors-sol qui s’est abattue sur les Français suite à la coupe du monde de football n’occulte pas la réalité quotidienne et les aspirations populaires, la soif légitime de protections dans tous les domaines. Dans un  éditorial dont voxnr s’est fait l’écho il y a quelques jours, Irène Dimopoulou, directrice de l’hebdomadaire Grec  Empros,  s’arrête  sur l’enquête de l‘Insitut Pew, consacrée à la montée des « populistes. » Celle-ci a été réalisée du 30 octobre au 20 décembre 2017 en Allemagne, au  Danemark, en Espagne, en France, en Italie, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en  Suède; huit  pays «représentant 70% de la population européenne et 75% de l’économie de l’Union Européenne. »  Une enquête qui indiquerait que la crise économique ne joue qu’un rôle  marginal dans l’assomption politique des mouvements nationaux, populistes; ce qui ne veut pas dire bien  sûr  que les réponses apportées aux  questions économiques et sociales ne sont pas déterminantes pour élargir sa base électorale et conquérir le pouvoir.

Il ressort des conclusions de cette enquête que le courant dit populiste  est «  la plus grande force politique en Europe »,  que le sentiment du déclin, d’une perte d’âme et de substance, d’une dégradation de la  qualité de vie dans nos  sociétés est très présent chez les électeurs des différentes formations nationales et populistes. En toute logique, il est souligné que   la    question de la défense de l’identité ethnique, culturelle, civilisationnelle  des  nations européennes, menacée directement par une immigration massive fruit de l’idéologie mondialiste,  est  prégnante dans les choix de vote de  cet électorat en constante progression.

Redisons-le avec force, cette  question nationale-identitaire  au sens large est centrale et son importance ne faiblira pas dans les années à venir;  elle oblige plus que jamais l’ensemble des forces politiques à se  positionner par rapport à elle. Dans la préface que Patrick Buisson a écrite à l’occasion de la sortie en édition de  poche de son remarquable ouvrage  La Cause du peuple, il ne dit pas autre chose.  « Avec la grande mutation du capitalisme impulsée par la financiarisation et la globalisation de l’économie, conservatisme et libéralisme apparaissent désormais dans une opposition radicale : celle du sacré et du marché, de l’enracinement et du nomadisme, du localisme et du cosmopolitisme, des communautés naturelles et des sociabilités contractuelles. »

Autant de raisons pour l’opposition nationale, populaire et sociale de garder le bon cap, de ne pas succomber au découragement , d’encaisser les coups;   à l’heure ou nos adversaires, visiblement effrayés par la vague populaire qui se lève partout en Europe et qui menace de les balayer,  multiplient à notre encontre persécutions et mesures de coercition.

https://gollnisch.com/2018/07/30/un-mois-de-juillet-tres-politique/

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