La Cour des comptes rend public aujourd'hui son rapport sur les comptes et la gestion des services de la présidence de la République. Une partie a tout particulièrement attiré notre attention : celle relative au patrimoine mobilier des résidences de la présidence. Intitulé relativement sobrement en jargon administratif, "des récolements très tardifs et l’absence de cadre juridique pour le patrimoine", les faits évoqués sont proprement hallucinants.
On y apprend que 32 oeuvres appartenant aux musées nationaux et 625 meubles du Mobilier national ont "disparu", c'est-à-dire qu'ils ont été prêtés à la présidence et qu'aujourd'hui elles ont disparu des salons de l'Elysée.
"L’absence de récolements disponibles à jour ne permet pas de savoir celles de ces « disparitions » qui sont récentes et celles qui sont plus (voire très) anciennes", précise la Cour des comptes.
L'inventaire n'ayant pas été réalisé depuis plusieurs années (2012 pour être exact), le bilan pourrait être encore plus salé. D'autres oeuvres se sont peut-être "égarées" entre temps.
La Rue Cambon regrette par ailleurs que le bilan des "récolements", c'est-à-dire des inventaires, ne soit publié que des années après leur réalisation.
Par exemple, avant son départ de l'Elysée en 2012, Nicolas Sarkozy et son équipe ont fait un "état des lieux", mais les résultats de celui-ci ne seront disponibles ... qu'à l'automne 2014, soit plus de deux ans après sa réalisation.
Enfin, la Cour des comptes s'inquiète qu'aucun encadrement juridique n'existe sur le mobilier des résidences présidentielles.
"Les objets dont elle demande à bénéficier ne constituent pas, comme c’est le cas pour tous les autres bénéficiaires publics, des « dépôts », mais des « envois », que le Président et ses collaborateurs peuvent en principe solliciter sans limite et sans conditions formalisées, selon un dispositif qui est l’héritier direct du Garde-meuble et du service de la Maison du roi", explique-t-elle. De vieux restes monarchiques somme toute.
On y apprend que 32 oeuvres appartenant aux musées nationaux et 625 meubles du Mobilier national ont "disparu", c'est-à-dire qu'ils ont été prêtés à la présidence et qu'aujourd'hui elles ont disparu des salons de l'Elysée.
"L’absence de récolements disponibles à jour ne permet pas de savoir celles de ces « disparitions » qui sont récentes et celles qui sont plus (voire très) anciennes", précise la Cour des comptes.
L'inventaire n'ayant pas été réalisé depuis plusieurs années (2012 pour être exact), le bilan pourrait être encore plus salé. D'autres oeuvres se sont peut-être "égarées" entre temps.
La Rue Cambon regrette par ailleurs que le bilan des "récolements", c'est-à-dire des inventaires, ne soit publié que des années après leur réalisation.
Par exemple, avant son départ de l'Elysée en 2012, Nicolas Sarkozy et son équipe ont fait un "état des lieux", mais les résultats de celui-ci ne seront disponibles ... qu'à l'automne 2014, soit plus de deux ans après sa réalisation.
Enfin, la Cour des comptes s'inquiète qu'aucun encadrement juridique n'existe sur le mobilier des résidences présidentielles.
"Les objets dont elle demande à bénéficier ne constituent pas, comme c’est le cas pour tous les autres bénéficiaires publics, des « dépôts », mais des « envois », que le Président et ses collaborateurs peuvent en principe solliciter sans limite et sans conditions formalisées, selon un dispositif qui est l’héritier direct du Garde-meuble et du service de la Maison du roi", explique-t-elle. De vieux restes monarchiques somme toute.
Vous pouvez télécharger l'ensemble du rapport ici .