Laurent Wauquiez s’est apparemment lui aussi converti à la méthode d’enfumage du en même temps macronien, comme l’atteste sa rencontre lundi à Berlin avec Angela Merkel au siège de son parti la CDU. Le Figaro le rapporte, le dirigeant de LR a «(tressé) des louanges à Angela Merkel, l’une des grandes figures politiques de l’Europe, sans doute une des dernières vraies références qui permet de tenir un débat à l’échelle européenne. » Pourtant, refusant de condamner la politique de fermeté sur les questions migratoires du Premier ministre hongrois Viktor Orban, «à la fin de l’été (M. Wauquiez) dénonçait l‘immigration de masse qui présente une menace pour la civilisation européenne. La formule claque, à l’opposé du nous y arriverons d’Angela Merkel en 2015, au plus fort de la crise migratoire. Mais Laurent Wauquiez évite toute critique. » Critique dont ne se prive pas dans un autre domaine Nicolas Sarkozy, indiquait une dépêche de l’Afp, lequel estime que « l’actuel locataire de l’Élysée est entouré de gens inexpérimentés. Avec Macron, ça risque de très mal finir, a-t-il même lâché devant des élus. Des propos que tenaient déjà l’époux de Carla Bruni en octobre dernier. »
« De telles prédictions inquiètent-elles l’entourage d’Emmanuel Macron ? Ses conseillers lui réclament en tous cas régulièrement des conseils, révèle Le Figaro. On veut faire comme vous, confieraient certains membres de la garde rapprochée du président à Nicolas Sarkozy.Ce ne sont pas les seuls. Selon le quotidien, l’entourage de François Hollande a demandé l’an dernier conseil à ses équipes (sic) pour savoir s’il fallait se rendre au dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) en tant qu’ex-président.»
Une telle recension laisse pantois sur le niveau des adeptes du nouveau monde: qui voudrait vraiment faire comme Sarkozy ? Faut-il rappeler, comme le fit alors Bruno Gollnisch le bilan du quinquennat Sarkozy ? Les Français ont beau avoir la mémoire courte, comment oublier que le sarkozysme à l’Elysée ce fut la poursuite de la désindustrialisation, la paupérisation accélérée du monde rural, de la France périurbaine, la fuite de nos jeunes diplômés à l’étranger, l’incapacité à enrayer le chômage de masse, la montée de la pauvreté, une marginalisation accrue de la France sur la scène internationale, notre inféodation à l’entité bruxelloise, à l’Otan, la catastrophe libyenne et l’arrivée d’un million d’immigrés supplémentaires?
Flux migratoires qui se poursuivent, quand bien même pour faire passer la grosse pilule de l’immigration dite légale mais subie, ce gouvernement entend donner un message médiatique de fermeté (en carton-pâte). Porte-parole du gouvernement , Benjamin Griveaux a rejeté la prétention de l’ONG SOS Méditerranée, spécialisée dans l’importation d’immigrés clandestins via son affrètement du bateau l’Aquarius, de débarquer 58 migrants à Marseille. « Ne tombons pas dans le piège que certains nous tendent» a affirmé M. Griveaux. « Nous recherchons une solution européenne selon le principe du port sûr le plus proche. L’humanité, c’est de faire accoster le navire dans le port le plus proche et le plus sûr » a expliqué le cabinet du Premier ministre…
Le PS, les associations et officines antiracistes habituelles, LFI ont joué la partition qui est la leur dans cette pièce de théâtre en hurlant au scandale. Jean-Luc Mélenchon est monté au créneau, drapé dans son costume de prophète de la France plurielle: « On ne peut plus continuer cette hypocrisie qui consiste pour monsieur Macron à prendre des grands airs face aux xénophobes et ensuite refuser l’accueil à des malheureux. Il est évident que l’Aquarius doit pouvoir revenir à Marseille, il y a un devoir inconditionnel d’accueil de la détresse » a-t-il déclaré.
Déjà le 7 septembre à Marseille, le lider maximo de LFI avait affirmé que M. Macron était « le plus grand xénophobe au monde»…avant de nier piteusement avoir tenu ses propos, pourtant dûment enregistrés, lorsqu’il rencontra quelques heures plus tard le président de la république sur le Vieux- Port. Stéphane Ravier lui, assume. Le sénateur RN des Bouches-du-Rhône s’est dit formellement opposé au débarquement des migrants dans la capitale phocéenne, ne serait-ce que pour ne pas susciter des espoirs d’accueil qui contribueront à grossir le nombre déjà considérable de candidats au départ vers l’Europe. «Il faut que les clandestins soient reconduits dans des conditions humaines vers les rivages qu’ils ont quitté», a précisé Stéphane. « Ce trafic d’êtres humains doit cesser, nous ne pouvons ajouter de la pauvreté à la pauvreté dans une ville comme Marseille qui compte déjà 20% de pauvres »…ce que M. Mélenchon ne doit pas ignorer…
La solution à cette cette crise des migrants consiste en effet à refuser tout laxisme, toute fausse générosité dont les effets pervers et criminels sont une évidence pour les Européens comme pour les immigrés. En ce sens, le nouveau gouvernement italien tient ses promesses avec l’approbation en conseil des ministres hier d‘un décret-loi visant à protéger plus efficacement les Italiens de la déferlante migratoire et par conséquent, à entraver les activités illicites des passeurs.
Au nombre des mesures mesures avancées, a été édictée la remise à plat du système des permis de séjour dit humanitaires, un biais par lequel 25% des immigrés clandestins arrivant en Italie obtenaient l’asile. Les permis en question seront désormais délivrés au compte-goutte et par exception. Autres exemple de ce tour de vis, les immigrés ayant un casier judiciaire ou dont la dangerosité est établie ne pourront accéder au statut de demandeur d’asile; ceux ayant été condamnés pour des faits de terrorisme seront déchus de leur nationalité italienne, les bâtiments squattés par les clandestins pourront désormais être évacués plus rapidement (sans obligation de relogement)…
Comme l’a résumé le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, dont la popularité encore croissante s’explique aussi par sa volonté de tenir ses promesses, « c’est un pas en avant pour rendre l’Italie plus sûre. » Et dans cette optique, ce décret-loi (qui doit être signé par le président italien Sergio Mattarella et validé par le Parlement pour entrer en vigueur) sera efficace a-t-il assuré « pour combattre avec plus de force les mafieux et les passeurs, pour réduire les coûts d’une immigration exagérée, pour expulser plus rapidement les délinquants et les faux demandeurs d’asile, pour révoquer la citoyenneté aux terroristes, pour donner plus de pouvoirs aux forces de l’ordre. » Ne plus subir pourrait être la devise de ce nouveau gouvernement, autrement dit, où il y a une volonté, il y a un chemin !