EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Jeudi dernier, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a effectué sa première visite en Tunisie. Cette visite fait suite à l’adoption d’un décret anti-immigration en début de semaine dernière par le gouvernement italien. Deux mesures de ce décret sont particulièrement notables : la restriction de la délivrance du permis de séjour et la réduction considérable de la durée maximale de la rétention administrative des clandestins.
Suite à l’adoption de ce décret, Matteo Salvini s’est rendu à Tunis où il a rencontré le président Tunisien Béji Caïd Essebsi. La discussion a porté sur la limitation de l’immigration clandestine en provenance de la Tunisie et sur le rapatriement des ressortissants tunisiens.
Rappelons que, selon le ministère italien de l’Intérieur, 4.487 Tunisiens sont arrivés clandestinement en Italie depuis le début de l’année. En termes d’arrivées de clandestins en Italie, la Tunisie est ainsi classée première en 2018, avant l’Érythrée.
La rencontre à Tunis entre les deux responsables politiques s’est déroulée en présence de plus de cent de chefs d’entreprise italiens. En ce sens, le président tunisien a reçu l’assurance que l’Italie soutiendrait financièrement et économiquement la Tunisie.
Toutefois, Matteo Salvini se heurte à ses opposants européens. En effet, la Commission européenne a d’ores et déjà jugé sa proposition de budget « hors des clous ». Il est probable que ce jugement résulte en partie du fait que Matteo Salvini a menacé de réduire la contribution de l’Italie au budget européen, si l’Union ne s’engage pas dans la même voie de régulation migratoire.