"Ce lieu, il faut l'évacuer, c'est ingérable" jugent les associations et les pouvoirs publics | AFP
Bagarres, vols, insalubrité, et même racket : 700 migrants s'entassent dans un lycée parisien désaffecté. Un "lieu qui craint" et qui devrait bientôt être évacué.
Certes, « c'est mieux que dans la rue », souffle Mustafa, un Afghan. « Mais c'est très difficile de cohabiter avec toutes les nationalités, il y a des bagarres. Chaque communauté a son délégué et on règle cela entre nous. Nous avons fui la guerre, nous voulons être en paix », témoigne en anglais Mustafa, désigné par les siens pour les représenter.
Des riverains apportent régulièrement des colis pour les habitants de l'ancien lycée Jean-Quarré, dans le XIXe arrondissement, occupé depuis le 31 juillet. Mais les gestes de solidarité peuvent dégénérer, dans cet environnement chaotique. Lorsque Marie arrive, les bras chargés de sacs qui sont aussitôt stockés dans la réserve commune, un attroupement se forme. Une dizaine d'hommes réclame bruyamment un partage immédiat: les sacs sont déchirés, les vêtements pris à la volée.