Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le vrai complot de Notre-Dame

6a00d8341c715453ef0240a4a4bc26200b-320wi.pngDès le 16 avril, au lendemain du drame, Louis Nuñez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, le rappelait pourtant : il ne faut écarter aucune piste. Et il était claironné que l'élite de notre police judiciaire, à laquelle a été confiée l'enquête, travaille dans cet esprit[1].

Le royaume de saint Louis ayant donné naissance au pays de Descartes, on doit certes admettre que l'incendie de la grande cathédrale de France a pu résulter d'une cause ou bien criminelle, ou bien accidentelle, ou bien providentielle.

Certains n'ont pas manqué d'explorer l'hypothèse des suspects habituels.

Comme on ne prête qu'aux riches, on ne peut pas gommer le fait qu'en 2016 et en 2017, après tout, des projets terroristes visant Notre Dame ont été déjoués ; et surtout que des actes antichrétiens à Pâques sont commis dans le monde entier au nom du Djihad.

Les mots d'ordre politiquement corrects n'ont pas pu empêcher, d'ailleurs, les plus vomitifs des crétins – parmi les rogatons de l'UNEF et les adeptes du salafisme ‑ d'exprimer leur joie et de manifester la convergence de l'islamisme et du bolchevisme. Celle-ci n'a-t-elle pas été scellée à Bakou, dans la haine de l'occident, depuis 1920 [2]?

Il se trouve cependant que les premières informations données sur cet affreux événement semblent démentir cette hypothèse commode.

Trop confortable, peut-être, la théorie de l'acte terroriste exonère une fois de plus les responsabilités franco-françaises : celles d'une municipalité de Paris sous la gouvernance de la mégère Hidalgo ; celles d'un ministère de la Culture incapable de sauvegarder le patrimoine public ; celles d'un État central, envahissant là où il ne sait intervenir que pour échouer, et déserteur face aux tâches régaliennes qui lui incombent.

Dans notre tradition, il est admis qu'outre nos actions mauvaises, outre nos pensées perverses, on pèche aussi par inadvertance[3]. Y conspire dès lors une franc-maçonnerie que l'on oublie trop, et à laquelle il n'est pas besoin de prêter serment : celle des médiocres, des incompétents, des négligents.

Car, des failles sécuritaires à peine croyables ont été soulignées dès le 16 avril sur LCIpar Benjamin Mouton, ancien architecte en chef de la cathédrale de 2000 à 2013. Ces fautes, fort nombreuses, d'ores et déjà repérées par l'enquête de la Brigade criminelle, ont été révélées, ce 25 avril, par le Canard enchaîné :

- un seul homme était présent, et seulement de 8 h à 23 h les 2 surveillants payés par l’État, que devait compter 24h/24 le PC sécurité ;

- les pompiers n'ont été appelés qu'après 35 minutes, et non 20, retard dû, d’après le palmipède, à une série d’erreurs humaines ;

- des ouvriers ont avoué avoir fumé sur les échafaudages, ce qui est interdit ;

- des fils électriques couraient dans les combles, à la merci des courts-circuits ;

- dès 18 h 20 une première alarme avait été donnée, mais il a fallu une seconde alerte à 18 h 43 ;

- les colonnes sèches, raccordées à une source d’eau, ne pouvaient pas acheminer plus de 400 ou 500 litres d’eau par minute, soit, d'après le vilain petit Canard"le débit pour éteindre un départ d’incendie mais pas un brasier de grande ampleur".

Même si, à l'arrivée, l'enquête de police devait conclure à une intention criminelle dirigée contre l'identité française dans sa dimension chrétienne, les informations entourant l'affaire ont rendu évidente la négligence, non moins criminelle, peut-être plus criminelle encore, des pouvoirs publics.

Dès 1913, Maurice Barrès publiait un livre dénonçant "La Grande Pitié des églises de France". L'absence d'un minimum d'entretien n'a fait qu'empirer depuis. Les chiffres de cette insuffisance commencent à être connus du public.

Être frappé lâchement par un adversaire aussi ignoble que Daech fait partie de l'ordre des choses.

Être abandonnés par ceux qui nous dirigent fait hélas partie de ce à quoi les politiciens de la Cinquième, comme leurs devanciers de la Quatrième et de la Troisième république, nous ont hélas habitués.

JG Malliarakis  

Apostilles

[1] Ce passage de son intervention a été coupé, hélas, de la a href="https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/incendie-de-notre-dame-l-edifice-sauve-mais-il-faut-rester-prudent-dit-nunez-sur-rtl-7797437000">page de l'émission.
[2] cf. mon petit livre "La Faucille et le Croissant" – islamisme et bolchevisme au congrès de Bakou.
[3] cf. les prières liturgiques attribuées à st Jean Chrysostome. Les témoignages les plus anciens semblent établir, je crois, que la structure de l'office chrétien n'a guère changé depuis st Justin le Philosophe, et que les textes de la liturgie byzantine eux-mêmes ont été l'œuvre de st Basile de Césarée.

https://www.insolent.fr/

Les commentaires sont fermés.