Alors que le corps de Steve, disparu le 21 juin, peu après l’intervention des forces de l’ordre, vient seulement d’être retrouvé lundi dans la Loire à Nantes, la France a appelé lundi soir à la «libération rapide» du millier de manifestants arrêtés ce week-end à Moscou. Le ministère des affaires étrangères écrit dans un communiqué :
Un nombre important d’arrestations et de détentions ont suivi les manifestations pacifiques de ces derniers jours à Moscou. L’état de santé d’Alexei Navalny, incarcéré depuis le 23 juillet, s’est également brutalement dégradé.
La France appelle à leur libération rapide et exprime sa profonde préoccupation devant ces évolutions récentes.
La Russie est membre du Conseil de l’Europe et de l’OSCE, et doit, comme tous leurs États membres, respecter les engagements qu’elle a pris dans ce cadre, en particulier s’agissant de la liberté d’opinion, d’expression, de manifestation et de participation à des élections libres.
La France attache une grande importance au respect de l’état de droit. Cette dimension fait partie intégrante de son dialogue politique avec la Russie, comme les échanges entre les deux présidents à Osaka l’ont encore montré.
Rappelons que, en France, sous le régime d’Emmanuel Macron, des centaines de milliers de gilets jaunes ont subi les violences des forces de l’ordre. Depuis le début du mouvement, on compte au moins 11 morts, 2448 blessés (dont 24 éborgnés et cinq ont eu la main arrachée). En l’espace de six mois, les forces de l’ordre ont effectué un total de 12107 interpellations, qui se sont soldées par 10718 gardes à vue, selon les chiffres du gouvernement publiés début avril. Près de 2000 condamnations ont été prononcées (dont 40 % étaient de la prison ferme) et autant d’affaires classées sans suite. Fin mars, 256 enquêtes pour des soupçons de violences policières ont été ouvertes par l’IGPN et l’IGGN.
Comment la France peut-elle espérer être crédible ?