Par Jarente de Sénac
Vladimir Poutine, 67 ans, vient d’organiser son avenir qui ne passe pas par la case retraite. Quand on est l’homme qui a redonné à la sainte Russie toute sa fierté, suite à l’hécatombe de l’épisode soviétique, lâcher le pouvoir ne figure pas sur sa feuille de route. Or, la Constitution russe ne permet pas de se représenter plus d’une fois à la suite d’un premier mandat. L’épisode Dmitri Medvedev ne l’ayant pas convaincu – l’homme fut toutefois un docile prête-nom – Vladimir Poutine vient de l’obliger à démissionner avec tout son gouvernement. Il est remplacé par Mikhaïl Michoustine, 53 ans, l’actuel patron du fisc russe et parfait inconnu. Medvedev a été recasé dans un placard doré comme vice-président du Conseil de sécurité de la fédération de Russie. Exit Medvedev.
Dans la foulée, Vladimir Poutine propose une réforme de la Constitution dans laquelle le pouvoir sera éclaté dans les différents lieux de pouvoir que sont le Parlement, le Sénat, la Cour suprême et les Conseils informels que sont les Conseils de sécurité et le Conseil d’Etat. Le pouvoir ne sera plus concentré entre les mains d’un seul homme comme c’est le cas aujourd’hui.
Là où est le coup de génie de Vladimir Poutine est que pour permettre le bon fonctionnement de tous ces lieux de pouvoir et d’harmoniser en quelque sorte leurs actions, sera réactivé le Conseil d’Etat, un organe qui, jusque-là, n’avait aucun pouvoir réel. Et c’est de cet organisme que Vladimir Poutine prendrait la tête, ce qui revient, in fine, à conserver la main sur les rênes du pouvoir. Vladimir Poutine n’est pas Trump, il n’aura jamais un quelconque Sénat pour venir lui passer les c….
Et les Russes ne feront que plébisciter une nouvelle fois un homme qui, via Michoustine, vient d’annoncer des dépenses faramineuses dans le social. Il se dit que l’on pourrait assister à des législatives ou des présidentielles anticipées.
Et c’est ainsi que Poutine est grand !
http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2020/01/16/un-certain-monsieur-poutine-6205723.html