Chère Madame, cher Monsieur,
Il y a parfois des coïncidences qui sont plus parlantes que toutes les démonstrations.
La semaine dernière je vous avais parlé de Jean-Louis Leroux.
Il y a parfois des coïncidences qui sont plus parlantes que toutes les démonstrations.
La semaine dernière je vous avais parlé de Jean-Louis Leroux.
Cet agriculteur avait été mis en détention provisoire pour avoir tiré sur un cambrioleur.
Mais surtout, avant ce drame, Jean-Louis Leroux aurait été cambriolé entre 40 et 50 fois depuis 2015 et il aurait déposé une trentaine de plaintes ou de mains courantes !
Sans aucun résultat puisque les cambriolages ont continué.
Sans aucun résultat puisque les cambriolages ont continué.
Jusqu’à ce jour fatal où l’agriculteur, poussé à bout par les déprédations et l’impuissance des pouvoirs publics, a décidé de ne pas attendre les gendarmes pour mettre fin au cambriolage en cours.
Mal lui en a pris, puisque le lendemain il dormait en prison.
Mais, la même semaine, on pouvait lire dans le journal 20 minutes que trois garçons, âgés de 14 à 15 ans, avaient été interpellés près de Nantes après une impressionnante série de cambriolages dans la région.
Selon la gendarmerie, ces jeunes délinquants auraient commis plus d’une quarantaine de cambriolages, vols de véhicules et destructions.
Mal lui en a pris, puisque le lendemain il dormait en prison.
Mais, la même semaine, on pouvait lire dans le journal 20 minutes que trois garçons, âgés de 14 à 15 ans, avaient été interpellés près de Nantes après une impressionnante série de cambriolages dans la région.
Selon la gendarmerie, ces jeunes délinquants auraient commis plus d’une quarantaine de cambriolages, vols de véhicules et destructions.
Les gendarmes expliquent leur mode opératoire : « Les auteurs, profitant de l’absence des occupants des habitations dans les zones résidentielles, entraient par effraction dans celles-ci et faisaient main basse sur les bijoux, le multimédia et autres qu’ils écoulaient ensuite. »
Et ce n’est pas tout. « Lorsqu’ils trouvaient les clés de véhicules, ils volaient ceux-ci et les utilisaient pour se déplacer sur les lieux de leurs méfaits avant de les abandonner voire de les incendier. »
Le trio a reconnu les faits, et notamment avoir bousculé et blessé une personne âgée lors d’un cambriolage, le 27 décembre dernier.
Avec un palmarès aussi impressionnant – vols, destructions, agressions – que croyez-vous qu’il leur soit arrivé ?
Ils ont été laissés libres et ils ont reçu une convocation pour une mise en examen devant le juge des enfants le mois prochain.
Vous lisez bien : ils ont été laissés libres.
Et laissés libres, pour ce genre de délinquants multirécidivistes, cela signifie bien souvent : laissés libres de recommencer.
Comme l’explique le docteur Maurice Berger dans son livre Sur la violence gratuite en France : « Il apparaît que seule une mesure matérialisée, c’est-à-dire concrète, a un sens pour beaucoup de ces jeunes et que l’admonestation par la parole ne sert à rien, en particulier dès qu’un certain niveau de dysfonctionnement psychique et de difficulté à penser est atteint. (…) Je rencontre en entretien, de manière répétée, des jeunes dont le comportement s’aggrave lorsqu’ils constatent avoir pu éviter la prison. »
Lorsque la justice laisse en liberté, en attendant un procès qui peut intervenir des mois après, des cambrioleurs qui ont déjà au moins une quarantaine de faits à leur actif, comment s’étonner que des citoyens honnêtes, comme Jean-Louis Leroux, puissent être cambriolés plus de dix fois par an ?
Mais parfois il arrive que la police et la justice se montrent très efficaces.
En effet, toujours la même semaine, on apprenait que l’ancien président de la République, François Hollande, et sa compagne, Julie Gayet, avaient été victimes d’un cambriolage dans leur maison parisienne, une belle demeure des années 1920, de 180 mètres carrés, avec jardin et terrasse, située square Montsouris.
Le 26 janvier, le couple constate le cambriolage.
Comme le raconte le journal Le Point : « François Hollande charge son fidèle officier de sécurité, resté à son service après son départ de l’Élysée, de joindre la police » et, avant même qu’une plainte ait été déposée, « ordre est donné aux policiers de terrain de faire intervenir illico leurs experts techniques et scientifiques pour des prélèvements sur le lieu du délit. »
Les résultats ne se font pas attendre : le 28 janvier, un jeune homme de 19 ans, né en Algérie, déjà connu pour vol, est identifié comme étant le cambrioleur, grâce à ses empreintes.
Le 29 janvier, le suspect est interpellé et placé en garde à vue.
À l’issue de sa garde à vue, il est mis en détention provisoire et, une fois sa peine effectuée, Il devrait être expulsé vers son pays d’origine.
De la belle ouvrage, assurément.
Comme l’écrit Le Point : « Alors que le nombre de cambriolages augmente fortement à Paris, la résolution en trois jours de l’effraction dont François Hollande et Julie Gayet ont été victimes relève de l’exploit. Une question de motivation de toute la chaîne pénale ? »
Ce que ces trois « faits-divers », rapportés la même semaine par les journaux, révèlent, en effet, c’est l’insupportable deux poids deux mesures qui a cours aujourd’hui.
Les pouvoirs publics ont abandonné les gens honnêtes comme Jean-Louis Leroux, mais, s’ils tentent de se défendre par eux-mêmes, subitement la justice retrouvera toute sa sévérité.
Cette même justice qui se montre d’une mansuétude presque sans limite et d’une inefficacité insupportable face à certains délinquants professionnels.
Sauf si ces délinquants ont la mauvaise idée de s’en prendre à des personnalités en vue !
Là, brusquement, il n’est plus question de manque de moyens, de magistrats débordés ou de prison saturées…
Comment voudriez-vous que les Français ne soient pas exaspérés par une telle injustice ?
Dénoncer cette situation, interpeller les hommes politiques, mobiliser les citoyens, proposer des solutions qui marchent, telle est justement la raison d’être de l’Institut pour la Justice.
Et vous pouvez être sûrs que nous allons continuer à nous faire entendre et à nous battre pour remettre les choses à l’endroit.
Plus que jamais notre combat est indispensable.
Avec tout mon dévouement,
Laurence Havel
Et ce n’est pas tout. « Lorsqu’ils trouvaient les clés de véhicules, ils volaient ceux-ci et les utilisaient pour se déplacer sur les lieux de leurs méfaits avant de les abandonner voire de les incendier. »
Le trio a reconnu les faits, et notamment avoir bousculé et blessé une personne âgée lors d’un cambriolage, le 27 décembre dernier.
Avec un palmarès aussi impressionnant – vols, destructions, agressions – que croyez-vous qu’il leur soit arrivé ?
Ils ont été laissés libres et ils ont reçu une convocation pour une mise en examen devant le juge des enfants le mois prochain.
Vous lisez bien : ils ont été laissés libres.
Et laissés libres, pour ce genre de délinquants multirécidivistes, cela signifie bien souvent : laissés libres de recommencer.
Comme l’explique le docteur Maurice Berger dans son livre Sur la violence gratuite en France : « Il apparaît que seule une mesure matérialisée, c’est-à-dire concrète, a un sens pour beaucoup de ces jeunes et que l’admonestation par la parole ne sert à rien, en particulier dès qu’un certain niveau de dysfonctionnement psychique et de difficulté à penser est atteint. (…) Je rencontre en entretien, de manière répétée, des jeunes dont le comportement s’aggrave lorsqu’ils constatent avoir pu éviter la prison. »
Lorsque la justice laisse en liberté, en attendant un procès qui peut intervenir des mois après, des cambrioleurs qui ont déjà au moins une quarantaine de faits à leur actif, comment s’étonner que des citoyens honnêtes, comme Jean-Louis Leroux, puissent être cambriolés plus de dix fois par an ?
Mais parfois il arrive que la police et la justice se montrent très efficaces.
En effet, toujours la même semaine, on apprenait que l’ancien président de la République, François Hollande, et sa compagne, Julie Gayet, avaient été victimes d’un cambriolage dans leur maison parisienne, une belle demeure des années 1920, de 180 mètres carrés, avec jardin et terrasse, située square Montsouris.
Le 26 janvier, le couple constate le cambriolage.
Comme le raconte le journal Le Point : « François Hollande charge son fidèle officier de sécurité, resté à son service après son départ de l’Élysée, de joindre la police » et, avant même qu’une plainte ait été déposée, « ordre est donné aux policiers de terrain de faire intervenir illico leurs experts techniques et scientifiques pour des prélèvements sur le lieu du délit. »
Les résultats ne se font pas attendre : le 28 janvier, un jeune homme de 19 ans, né en Algérie, déjà connu pour vol, est identifié comme étant le cambrioleur, grâce à ses empreintes.
Le 29 janvier, le suspect est interpellé et placé en garde à vue.
À l’issue de sa garde à vue, il est mis en détention provisoire et, une fois sa peine effectuée, Il devrait être expulsé vers son pays d’origine.
De la belle ouvrage, assurément.
Comme l’écrit Le Point : « Alors que le nombre de cambriolages augmente fortement à Paris, la résolution en trois jours de l’effraction dont François Hollande et Julie Gayet ont été victimes relève de l’exploit. Une question de motivation de toute la chaîne pénale ? »
Ce que ces trois « faits-divers », rapportés la même semaine par les journaux, révèlent, en effet, c’est l’insupportable deux poids deux mesures qui a cours aujourd’hui.
Les pouvoirs publics ont abandonné les gens honnêtes comme Jean-Louis Leroux, mais, s’ils tentent de se défendre par eux-mêmes, subitement la justice retrouvera toute sa sévérité.
Cette même justice qui se montre d’une mansuétude presque sans limite et d’une inefficacité insupportable face à certains délinquants professionnels.
Sauf si ces délinquants ont la mauvaise idée de s’en prendre à des personnalités en vue !
Là, brusquement, il n’est plus question de manque de moyens, de magistrats débordés ou de prison saturées…
Comment voudriez-vous que les Français ne soient pas exaspérés par une telle injustice ?
Dénoncer cette situation, interpeller les hommes politiques, mobiliser les citoyens, proposer des solutions qui marchent, telle est justement la raison d’être de l’Institut pour la Justice.
Et vous pouvez être sûrs que nous allons continuer à nous faire entendre et à nous battre pour remettre les choses à l’endroit.
Plus que jamais notre combat est indispensable.
Avec tout mon dévouement,
Laurence Havel
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