L’affaire est abjecte. Un natif d’Égypte, naturalisé français à 20 ans, se fait gravement injurier par un saltimbanque : « T’es le roi des chameaux ! », « …j’ai parlé au zoo de Thoiry, ils sont ok pour que tu fasses ton prochain meeting avec ta tête de chameau… » Jean Messiha – c’est le nom de l’insulté – appelle à la rescousse ces deux piliers de l’antiracisme que sont SOS Racisme et la LICRA. Le premier répond que l’affaire est grave et que « la comparaison est infamante pour les chameaux ». Il faut se lever tôt pour trouver repartie aussi dégueulasse que celle de ce Dominique Sopo, patron de SOS bla-bla. Le deuxième, la LICRA, s’en lave les mains en parlant de tartuferie. Ah ! J’oubliais de vous dire que Jean Messiha est membre du bureau national du Rassemblement national : ceci explique évidemment cela. La preuve : on se souvient que ces officines s’étaient étranglées d’indignation lorsque Christiane Taubira avait été traitée de guenon : colère courroucée, anathèmes vengeurs et tout le tremblement.
Ces gens sont indignes mais, après tout, ils sont responsables de leurs actes et il appartient à l’outragé, s’il le souhaite, de réclamer aux tribunaux l’application de la loi.
En revanche, une question se pose : de quoi vivent ces groupuscules accusateurs ? Est-il normal que nos impôts servent à faire prospérer ces organismes borgnes qui trahissent sans vergogne les raisons pour lesquelles ils existent ? En 2018, la LICRA a touché 104.733 euros de subventions publiques et SOS Racisme 823.700 euros.
Faire cesser ce scandale ? Possible, par la mise en œuvre de deux moyens.
D’abord instaurer dans la loi l’idée qu’une association, quelle qu’elle soit, ne pourrait recevoir de subventions publiques que dans la stricte proportion de ses propres revenus. Ainsi, une association dont les cotisations et revenus annexes s’élèvent à 10.000 euros par an verrait l’ensemble des subventions publiques limitées à ce même montant. C’est l’application du bon principe « Aide-toi, le ciel t’aidera ». Fini, alors, les siphonnages honteux de subventions, les perfusions financières avec l’argent des autres, l’irresponsabilité des meneurs sectaires abrités derrière ces financements aveugles.
Ensuite, imposer que tout bénéficiaire de subventions publie sur son site Internet, en clair, la totalité des montants perçus au cours de l’exercice précédent : ce serait une « mention légale ». Cette information, tout droit issue de l’obligation de « transparence » qui s’applique aux organismes bénéficiaires d’argent public, serait détaillée par administrations donatrices (communes, départements, régions, ministères). J’ai cherché en vain : je n’ai trouvé aucun chiffre sur les sites des deux officines mentionnées.
Mesdames et Messieurs les parlementaires, si vous me faites l’honneur de lire cet article, ne vous privez pas de faire des propositions en ce sens. D’avance, je vous assure de ma gratitude.