Pour la quatrième fois depuis le début de la crise du coronavirus, le président de la République a pris la parole devant les Français. Le chef de l’État n’a toujours pas convaincu les responsables politiques de l’opposition.
Lundi 13 avril au soir, Emmanuel Macron a prononcé une allocution télévisée, la quatrième depuis le début de la crise du coronavirus, pour faire le point sur l’épidémie. Il y a notamment annoncé une potentielle fin du confinement prévue pour le 11 mai et une réouverture progressive des crèches, écoles, collèges et lycées. Le chef de l’État s’est également plié à une ébauche de mea-culpa sur la façon dont la France gère la crise, et a reconnu qu’elle n’y était « à l’évidence pas assez préparée ». Insuffisant pour les responsables politiques de l’opposition, qui ont tous fait savoir leur mécontentement.
« Autojustification » et « aveu de faiblesse » pour le Rassemblement National
À l’issue du discours du président de la République, droite comme gauche se sont accordées pour dire que le gouvernement n’était pas à la hauteur de cette crise sanitaire majeure. Pour le porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu, le président de la République a adopté une « stratégie défensive » qui « masque un certain amateurisme ». « Le président a passé beaucoup de temps dans une sorte d’autojustification de ce qu’il faut bien appeler aujourd’hui un fiasco », a estimé le député du Nord sur Twitter. « Ce sont des pansements, ici et là, mais qui ne permettent pas de tracer des perspectives. Que vont devenir nos coiffeurs, nos fleuristes, nos restaurateurs ? Rien », a-t-il déploré.
Interrogé par BFMTV, le vice-président du RN Jordan Bardella ne dit pas autre chose. « Qu’Emmanuel Macron annonce le prolongement du confinement, les Français s’y attendaient bien sûr, mais ça reste un aveu de faiblesse : on n’a pas d’autre choix que de gagner du temps par manque de masques et de tests », a-t-il fait valoir.