En l’espace d’un mois, l’exécutif a donné des consignes contradictoires au sujet du port du masque. De quoi mettre à mal sa capacité à gérer l’épidémie.
C’est un virage à 180 degrés dont les effets risquent de se faire sentir bien après la crise. Depuis l’arrivée du coronavirus en France, l’exécutif a radicalement changé de discours sur la question des masques. De leur inefficacité, martelée au début, le gouvernement envisage désormais le port obligatoire «dans certaines situations», dont les transports en commun. Ces propos contradictoires en quelques semaines ont semé l’indignation. Beaucoup y ont vu une stratégie de l’exécutif pour camoufler une pénurie non anticipée. Début avril, selon un sondage Odoxa, trois Français sur quatre (76%) pensaient même que le gouvernement leur avait «caché la vérité». Au sommet de l’État, on se défend en rappelant que chaque prise de position a été fondée sur des avis scientifiques. Le Figaro revient sur cette volte-face.