Vaincu par les urnes et par les armes, le gauchisme post-68 s'est imposé sur le plan métapolitique, et déroule son idéologie mortifère de destruction au travers de trois grands axes stratégiques complémentaires, qui se cristallisent pour démolir les fondements de la société européenne, comme prélude à la grande révolution mondialiste, en parallèle à l'évolution réactionnaire du grand patronat négrier européen...
Ils n'ont pas pu mener à son terme leur révolution internationaliste (qu'elle soit trotskiste ou maoïste), car les électeurs ne les ont pas suivis en juin 1968 et ont donné au régime gaulliste une Assemblée très conservatrice, comme un contre-coup aux excès révolutionnaires de Mai : ils ont été vaincus par les urnes et ne pourront jamais renverser la tendance au cours des cinq décennies suivantes.
Après la mort de Pierre Goldman en 1979, l'aventure romantique les armes à la main, inspirée de Che Guevara ou du FLN algérien, s'achève dans le sang- ils ont été vaincus par les armes... À partir des années soixante-dix, ils vont alors changer de stratégie et tenter leur révolution de l'intérieur, en sapant les bases de la société, sur le modèle de la vieille taupe marxiste. C'est la stratégie métapolitique, inspirée du théoricien italien Antonio Gramsci : la prise du pouvoir politique doit être précédée par la prise du pouvoir culturel, infrastructure nécessaire pour préparer les esprits à la victoire de la révolution.
La colonisation des mass-media et de la culture
Le « premier pilier » de la nouvelle stratégie métapolitique gauchiste après Mai 68 est constitué par la conquête culturelle des esprits, et se met en place autour de deux axes complémentaires :
• la « colonisation » des grands groupes de presse écrite, de presse radio et audiovisuelle (mais aussi maisons d'édition), qui façonnent l'opinion ; aussi bien que du monde du show-business et des réseaux sociaux d'internet est ainsi un vecteur essentiel de la diffusion de l'idéologie gauchiste post-68, permettant un reformatage idéologique de la population. La colonisation des mass-media s'effectue aussi bien par le haut (présence d'actionnaires et de dirigeants aux sympathies gauchistes au sein des groupes ou des titres de presse) mais aussi par le bas (journalistes vedettes gauchistes visibles), souvent par la cooptation et le copinage, créant les conditions d'un entre-nous complice qui exclut de l'accès aux média grand public (ou la rend très difficile) les opinions indépendantes, hostiles à l'idéologie gauchiste (dans les débats à la télévision, aucun nationaliste n'est jamais invité par exemple, les débatteurs étant tous issus du même monde idéologique de gauche)
• la culture au sens large : le gauchisme métapolitique a complètement investi le monde des arts et des festivals culturels (à la fois dans le recrutement des dirigeants et dans les programmations d'artistes), de la littérature, de la musique, du cinéma, de l'architecture, de la peinture ou de la sculpture. Afin de détruire toute notion du « Beau » européen (esthétique solaire classique) et de remplacer définitivement la culture européenne traditionnelle, les gauchistes (aussi bien artistes que critiques d'art, tous issus de la même mouvance) mettent systématiquement en avant (en les présentant comme l'expression d'un « génie de notre temps ») les réalisations post-modernes abstraites, les « œuvres » de l'art contemporain dégénéré et les apports de cultures extra-européennes (instruments de musique et rythmes africains, chants amérindiens et asiatiques, sous-culture urbaine des banlieues incluant rap, raï, RnB). Ils remplacent également systématiquement, dans la littérature, comme au cinéma ou dans la publicité, les héros (traditionnels ou plus récents - blancs, européens, solaires) par les « autres » (femmes « battantes », Mélanodermes, composants de la lie biologique au Ql à deux chiffres, handicapés, anormaux, déviants, tous éternelles victimes sur lesquelles il faut s'apitoyer) : l'homme blanc, conquérant, bâtisseur et civilisateur, guerrier, viril, hétérosexuel est de plus en plus relégué aux poubelles de l'histoire culturelle, avec dégoût...
L’investissement entriste
Second pilier de leur reconversion métapolitique, la stratégie entriste est une forme d'investissement, sur le long terme, afin de démolir les institutions de l'intérieur et les rendre conformes à l'idéal gauchiste. Sont ainsi systématiquement noyautés les rouages institutionnels de l'appareil d'État (Justice, Université, Éducation nationale, au travers du Syndicat de la Magistrature ou de la FSU) qui sont des organes à la fois de conditionnement idéologique et de répression les partis politiques de gauche (en particulier le PS - le cas de Lionel Jospin est emblématique mais loin d'être unique - et la nébuleuse des Verts/écologistes, deux partis en recherche de cadres) voire d'extrême gauche électoralo-compatibles (NPA, LO, MPPT-POI) ; les syndicats (SUD, CGT, FO, les syndicats étudiants, comme l'UNEF et SUD-Étudiants, voire lycéens comme la FIDL ou SUD lycéen) et collectifs de base (entrisme systématique et parfois même activités à visage découvert comme dans le cas de SUD, le cas des collectifs d'infirmiers ou d'artistes étant des exemples parfaits). Enfin, massivement présent au sein de la société civile, notamment par le biais d'associations actives/activistes (spécialisées dans les actions spectaculaires largement relayées dans les médias), le gauchisme métapolitique se donne ainsi les moyens de quadriller le terrain (parfois des quartiers entiers) et de changer les mentalités à la base, préparant ainsi sa mainmise idéologique et pratique sur de larges secteurs de la population. Dans le cas des syndicats et des collectifs, les gauchistes se sont également spécialisés dans l'action violente et spectaculaire (blocages et destructions de locaux universitaires, occupations musclées des entrées des lieux de travail empêchant les salariés non-grévistes de travailler en cas de grève, séquestrations de personnel).
Les combats sociétaux
Enfin, le gauchisme métapolitique mène depuis les années soixante-dix tout un ensemble de combats sociétaux. Ainsi, intellectuels, activistes et « grandes consciences » professionnelles gauchistes se sont spécialisés dans un combat permanent et inlassable de ce qu'il faut bien appeler la « démolition morale » : culpabilisation des populations indigènes européennes en insistant lourdement sur un devoir de « repentance » pour les « crimes historiques » de leurs ancêtres, comme la colonisation, l'esclavage, l'Apartheid, la Shoah, etc.; xénophilie et amour de l'« Autre » (immigré, colonisé, migrant), non-Blanc éternelle victime du méchant Blanc européen ; SelbsthajB (haine de soi et de son histoire) inculquée dès l'école primaire ; relativisme culturel et mise en avant de formes non-européennes de modes de vie, considérées comme non-pourries par les tares congénitales de l'Occident et moralement supérieures à lui ; végétarisme inspiré de l'Orient en insistant sur l'abandon de la consommation de la viande de porc; soutien aux minorités (immigrés, et migrants, minorités raciales, minorités sexuelles LGBTQ et féministes, détenus, etc.) et aux « sans » quelque chose (sans-abri, sans-papiers, sans-travail...) ; islamo-gauchisme et complicité malsaine envers un islam intolérant, revanchard et conquérant, destructeur de l'identité raciale et culturelle européenne (l'islamisme constituant pour le NPA un potentiel révolutionnaire messianique que ne possède plus le prolétariat européen indigène) et communautarisme hostile aux Blancs (dont l'« afro-féminisme » et ses « ateliers non-mixtes » dont sont exclus les Blancs) ; laïcité dévoyée qui supprime par étapes toute référence culturelle au passé païen et chrétien de l'Europe ; et enfin antiracisme de combat (y compris valorisation systématique des couples mixtes entre femmes blanches et hommes noirs ou maghrébins avec enfants métissés, les hommes blancs ne devant plus se reproduire avec des femmes blanches et se cantonner dans l'homosexualité stérile) et « antifascisme » (comprenant menaces physiques et poursuites judiciaires contre tout ennemi politique) comme seules grilles de lecture du monde contemporain. Cet ensemble de combats sociétaux aboutissant à une imposition comme norme sociale d'une forme néopuritaine et égalitariste totalitaire de politiquement correct, conduisant à la mort professionnelle, sociale et symbolique de l'ennemi...
Klaas Malan réfléchir&Agir N°60 Automne 2018