Par Maxime Jacob, diplômé de science politique, Gilet jaune et coauteur avec Fiorina Lignier du livre Tir à vue ♦ La France est soumise, depuis plusieurs décennies et malgré l’opposition nette des Français dans chaque sondage sur la question, à une vague d’immigration extra-européenne massive. La composition raciale de la France change donc progressivement. Aujourd’hui, les nouveau-nés extra-européens représentent certainement près de 40 % du total des naissances en France. Ce changement démographique d’une rapidité et d’une ampleur très certainement inégalée dans l’histoire de l’Europe est aujourd’hui visible jusque dans les lieux de pouvoirs.
Dans une série en plusieurs parties, Maxime Jacob revient pour Polémia sur cette modification en analysant cet enrichissement – tant vanté par les immigrationnistes – à l’Assemblée nationale.
Polémia
Saïd Ahamada
Saïd Ahamada, premier député d’origine Comorienne de l’histoire, est un élu de la République en Marche de Marseille (ville qui compte une communauté comorienne très importante). Il connait bien les membres de cette communauté, il est l’un de leurs représentants. Musulman pratiquant, il s’engage en politique en 1995 après que des colleurs d’affiches du Front National aient tué, accidentellement à Marseille, un membre d’une bande qui venait les agresser. Il passe par le Modem, les écologistes et le PS avec l’islamophile Samia Ghali. Aujourd’hui au Palais Bourbon, sa présence n’est qu’épisodique, il n’est pas très assidu, pourtant il est porte-parole de LREM. Il refusera d’accomplir sa tâche de porte-parole sur la chaine Cnews, car elle emploie le chroniqueur Zemmour qu’il qualifie d’« infâme individu, xénophobe, islamophobe et antisémite ». À la faveur du virus chinois, il publie une tribune dans le JDD pour demander plus de moyens pour les banlieues « qui abritent nos héros » et se dit en faveur d’un revenu universel versé à chaque Français.
Nadia Essayan
Nadia Essayan, fille de palestiniens, est député Modem du Cher. Lors de la loi asile est immigration, elle va proposer des dispositifs pour faciliter l’emploie des demandeurs d’asile et soutiendra avec ferveur les propositions du gouvernement visant à déverser encore plus d’argent public en Afrique. Cependant, mettre fin au droit du sol à Mayotte et enfermer les clandestins qui doivent être expulsés lui est insupportable. Elle votera donc contre la loi Asile et Immigration, car les clandestins « sont aussi nos frères ». Décidément peu disciplinée, elle prendra position contre le remboursement de la « PMA pour toutes » (mais ne participe pas au vote du projet de loi). Plus récemment en 2019, le député d’origine palestinienne, signera une tribune pour refuser d’assimiler l’antisionisme à l’antisémitisme. Essayan a aussi pris position récemment pour sauver la Sologne de l’engrillagement et permettre la libre circulation du gibier.
Fadila Khattabi
Fadila Khattabi, fille d’algériens et ancienne du parti socialiste, est député la République en Marche de Côte d’or. Elle commence au Parti Socialiste et doit son engagement à l’arrivée au second tour de Le Pen en 2002. Après le PS elle rejoint En Marche. Elle fera partie des parlementaires qui s’opposeront au ministre de l’éducation qui veut interdire le port du voile islamique lors des sorties scolaires. En ce qui concerne la reconnaissance de l’antisionisme comme une « nouvelle forme d’antisémitisme », elle signera une tribune contre cette proposition. Khattabi écrira aussi au Premier Ministre pour lui demander ne pas changer le dispositif actuel de l’AME.
Hervé Berville
Hervé Berville, né au Rwanda, est député (des Côtes-d’Armor) et porte-parole de la République en Marche. Il est l’un des plus jeunes députés, élu à seulement 27 ans. Diplômé de Science Po Lille et d’une école de commerce anglaise, sa vie professionnelle l’a amené à travailler en Afrique notamment pour l’Agence Française de Développement. Rescapé du génocide des Tutsi, il a été adopté par un couple de Bretons. À ce titre, il est envoyé au Rwanda, par le Président Macron, pour représenter la France aux commémorations des 25 ans du génocide. Africain et économiste, il fut tout naturellement désigné pour rédiger un rapport sur l’aide au développement destinée aux pays sous-développés.
Naïma Moutchou
Naïma Moutchou, fille d’immigrés marocains, est député la République en Marche du Val-d’Oise. Produit de la méritocratie Française, issue d’une famille nombreuse (six enfants) et modeste, elle étudie le droit à l’université Cergy-Pontoise et devient avocate. Avant de rejoindre En Marche, elle ne faisait pas de politique, mais s’investissait dans le domaine associatif. Elle a mis ses compétences juridiques au service de la LICRA. Une fois député, elle n’oublie pas d’où elle vient. Elle fera adopter un amendement en provenance de la LICRA, voulu par Jakubowicz, qui permet de prononcer une peine d’inéligibilité pour les personnes condamnées pour discrimination, racisme, homophobie ou négationnisme. Elle est nommée en 2018 rapporteur du projet de loi intitulé : « lutte contre les fausses informations », qui en réalité est une loi de contrôle de la presse. D’ailleurs bien inspirée dans son rôle de contrôleuse de l’information, elle tentera de faire croire, en manipulant une photo, qu’un Gilet Jaune faisant un salut romain en disant « Ave Macron » était en réalité un nazi ! Reconnue et appréciée pour ses compétences juridiques au sein de son groupe, elle dirige les députés LREM à la commission des lois et fut un temps numéro deux de son groupe à l’Assemblée Nationale. Au moment du vote de la loi Asile et Immigration qui a fracturé la majorité, c’était elle qui avait la charge de tenir le groupe. Elle fera assouplir la loi, ne rendant plus illégale l’aide aux clandestins (fin du délit de solidarité). Moutchou en 2019 dénoncera la surpopulation carcérale et demandera qu’on réfléchisse à des peines alternatives pour que les détenus évitent la prison. À ce titre, elle se félicite de la libération, à cause du virus chinois, de plus de treize-mille prisonniers. Elle signera une tribune pour que les accompagnatrices puissent porter le voile lors des sorties scolaires. Enfin, elle est juge à la cour de justice de la République (instance en charge de juger les ministres par exemple, coupables de fautes dans l’exercice de leurs fonctions).
Maud Petit
Maud Petit, d’origine martiniquaise, est député du Modem dans le Val-de-Marne. En 2017 elle n’apprécia pas du tout qu’Antoine Griezmann se déguise en Harlem Globe Trotters, cette pratique de « black face » (se déguiser en personne noire) n’est pas à son goût et elle condamna fermement le joueur de foot. Député peu médiatique, elle est à l’origine d’une proposition de loi visant à interdire de mettre une fessé à son enfant.
Jean François Mbaye
Jean François Mbaye, né à Dakar, est député du Val-de-Marne et fait partie des plus assidus de la République en Marche. Il sera l’un deux députés de la majorité à voter contre le CETA (traité de libre-échange entre l’Europe et le Canada). À noter, qu’en plus d’être un partisan de la PMA pour toutes, il s’agit d’un militant pro-GPA (gestation pour autrui). En 2019, celui qui ne se voit pas comme député « de la diversité », signera une tribune pour appeler à répartir les migrants dans les campagnes, et une autre demandant au gouvernement de ne pas réformer à l’AME. Mobilisé sur la question des clandestins, il demande plus de moyens aux préfectures pour traiter les dossiers de ces derniers. Sur le plateau de BFMTV, Mbaye demandera au Premier Ministre de trouver une solution pour que l’Aquarius (bateau qui va chercher les clandestins en Libye) puisse repartir en mer (après en avoir été empêché légalement), quitte à lui donner un pavillon Français. Il avait commencé l’année d’une toute autre manière. On l’avait remarqué et des associations noires avaient crié au racisme car la maquilleuse d’un plateau télé, l’avait maquillé de telle sorte qu’il apparaisse blanc à l’écran. Une pratique de « white face » sûrement. Après la scission du groupe LREM à l’Assemblée Nationale en mai 2020, il va faire partie des créateurs d’une nouvelle association au sein de son groupe. L’objectif est d’influencer la politique du gouvernement vers la gauche, l’écologie et le social.
Belkhir Belhaddad
Belkhir Belhaddad, né en Algérie, est député la République en Marche de Moselle. Il a battu le député sortant, et ancien ministre socialiste, Philippetti. Avant de siéger à l’Assemblée Nationale, en 2012, « très sensible aux questions de discrimination », il crée l’association « Cap Avenir Diversité ». Association qui a pour but de promouvoir la diversité « qui est une richesse » dans le sport, les entreprises, la politique, le secteur associatif… car elle ne serait « pas assez visible » selon lui. Il espérait se présenter avec l’étiquette socialiste lors des législatives de 2017, mais à cause d’une affaire de fausses cartes d’adhésion, il abandonne le PS pour briguer l’investiture LREM. Sa mère portait le voile islamique, c’est donc logiquement qu’il s’oppose à l’idée qu’on puisse interdire le voile islamique lors des sorties scolaires.
Maxime Jacob 21/07/2020