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Le cirque Veran : farces et attrapes à guichets ouvert

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Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne EuroLibertés.

(Propos recueillis par Guirec Sèvres)

Depuis le début de la pandémie du Covid-19, vous faites partie des observateurs sceptiques sur la gravité de celle-ci et sévères sur sa gestion par le gouvernement… En ce mois de novembre et ce nouveau confinement, votre opinion a-t-elle changé ?

Au contraire, elle s’est renforcée, alors que dans le même temps, on ne peut que constater que le scepticisme progresse chaque jour parmi la population française envers la maladie et sa gestion par les Autorités ; le gouvernement et son fumeux Conseil scientifique n’impressionnent plus grand monde, à part peut-être les hypocondriaques.

Comment l’expliquez-vous ?

Le politiquement correct a beau contrôler les principaux médias, il est battu en brèche, pour le meilleur et pour le pire, par les sites de réinformation et les réseaux sociaux… et par les propres médias mainstream, bien obligés, tout de même ! de rendre compte par-ci, par-là, des opinions divergentes, de publier les statistiques officielles, de reconnaître le taux plutôt bas de la mortalité et de s’interroger sur les mesures abracadabrantesques prises par le gouvernement… ne serait-ce que pour conserver un minimum de crédibilité et conserver leur audimat.

Battu en brêche, c’est-à-dire…

Personne ne peut répondre à la place d’un médecin sur la dangerosité réelle du Covid-19 ; le souci est que si on écoute 2 médecins, on a souvent 2 avis contraires… et que si un troisième médecin intervient, on a un troisième avis. On ne peut donc se faire une opinion qu’en prenant l’avis du plus crédible… et là, le choix est beaucoup plus simple : d’un côté, des chercheurs renommés mettent en garde contre l’exploitation de la peur et objectent une mortalité extrêmement basse pour les moins de 60 ans ou une épidémie ne menaçant qu’une population âgée ou malade… et un Conseil scientifique qui ne cesse de se discréditer en relayant les ordres qu’il reçoit d’un gouvernement aux abois, paniquant à l’idée de rendre des comptes sur sa gestion calamiteuse…

C’est le Conseil scientifique qui obéirait au gouvernement et non le contraire ?

En début d’année, le Gouvernement français s’est brusquement rendu compte qu’il n’avait pas pris les décisions de bon sens qui pouvaient contenir l’épidémie, tout en « découvrant » l’état déplorable de nos services hospitaliers, ce qu’il refusait de reconnaître depuis des décennies… On ne va pas revenir sur les déclarations contradictoires, les mensonges et les manipulations multiples du printemps dernier… C’est désormais dans les mains de la Justice française depuis que l’ancienne ministre Agnès Buzyn, probablement dans un accès de pétoche rétrospective, a « balancé » ses anciens complices, reconnaissant avoir menti aux Français, tandis que le gouvernement d’Edouard Philippe serait resté sourd à ses (supposées) mises en garde… Exactement comme une bande de malfaiteurs, une fois leur mauvais coup éventé, dont les plus lâches tentent désespérément  d’atténuer leur responsabilité en la rejetant sur les autres. Comme aurait dit ma grand-mère, « c’est pas du beau monde ! »

Pour justifier l’état d’urgence sanitaire qui n’a d’autre but que de neutraliser la colère des Français, pour beaucoup encore dans la sidération et retarder l’action des institutions judiciaires, le gouvernement brandit l’avis des mandarins du Conseil scientifique dont la plupart n’ont pas approché un malade depuis des années ; on se moquait naguère des républiques bananières en Afrique ou en Amérique du sud, mais si, en France, la tradition n’est pas (ou plus) de récompenser avec une enveloppe ou une valise d’argent sonnant ou trébuchant, on sait toutefois bien récompenser ceux qui vous servent… ou acheter leur silence.

Il sera intéressant, dans les prochains mois, de voir quel Manitou obtiendra qui une médaille, qui une place à l’Académie de médecine, qui une mission prestigieuse ou rémunératrice auprès de l’État ou d’un laboratoire…

Mais l’épidémie, tout de même… Les urgentistes alertent sur leur condition de travail…

Que l’ensemble du personnel hospitalier, et pas seulement les urgentistes, soit confronté à une situation de crise qui nécessite un temps de travail plus important, personne ne le conteste… Mais peut-être serait-il instructif de connaître les statistiques sur le temps de travail réel des uns et des autres et sur le taux d’absentéïsme dans les hôpitaux. On ne peut faire évidemment aucune généralité. Mais quand on entend des urgentistes prôner un arrêt quasi-complet de l’activité humaine, sociale, économique et culturel avec une agressivité quelque peu déplacée, il est étonnant que personne ne leur rétorque que leur « job », à eux, n’est pas menacé par une situation où des centaines de milliers de Français vont se retrouver sur le carreau ! Un peu de retenue de la part de certains serait  tout de même appréciable et il existe d’autres raisons pour expliquer l’augmentation des passages aux urgences. Je ne citerai que la suppression scandaleuse des infirmières la nuit dans les EHPAD en 2020.

 Et l’interdiction de l’hydroxychloroquine, votre avis ?

Les avis sont partagés sur son efficacité, mais il est certain que prescrit par un médecin à un patient qui peut en prendre, l’hydroxychloroquine n’est nullement un poison mortel. En jetant une véritable fatwa dessus, le gouvernement n’a réussi qu’à susciter de nouvelles interrogations, voire à favoriser les thèses complotistes ; on aurait bien vu, à terme, si les résultats de l’IHU du professeur Raoult qui prône son utilisation étaient meilleurs ou pas que ceux des autres hôpitaux français… À terme, ce sera à la justice, après la plainte que celui-ci a déposé, de trancher… Quoiqu’il en soit, l’addition pourrait s’avérer assez lourde pour certains baltringues. De la politique comme de la médecine.

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