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Imposition du camp de migrants du Louvre : les habits neufs du communisme

 

L’annonce ne surprendra que les plus naïfs d’entre nous. 

Ça y est, la décision est prise : un tout nouveau centre d’accueil pour migrants va être installé en plein cœur de Paris, en face du musée du Louvre, dans le très élégant 1er arrondissement. , adjoint communiste d’Anne Hidalgo, en charge notamment de l’accueil de ces Parisiens de fraîche date, a tranché.

Ah, ces communistes ! On avait oublié jusqu’à leur existence. L’obscène présence, en 2020, d’un héritage aussi sanglant, dans le paysage politique de la « patrie des Lumières et des droits de l’homme », ne dérangeait même plus, tant ils étaient microscopiques. Or, voilà que reviennent, sous nos yeux, les bons vieux modes d’action des amis du genre humain.

D’abord, ce goût presque enfantin de surprendre. Jadis, on sonnait de bon matin, sans prévenir, à la porte du citoyen Popov pour l’envoyer aux sports d’hiver, dans le riant archipel du goulag. Les vacances pour tous, quoi. C’est ça, aussi, l’humanisme. Aujourd’hui, on délocalise la porte de la Chapelle sous les fenêtres du palais de Philippe Auguste, comme ça, sans demander la permission, toujours sans prévenir. On dirait presque « à la hussarde », si l’expression n’était pas désespérément aristocratique. Disons : « à la cosaque ».

Mais le , ce n’est pas que le goût primesautier de surprendre. C’est aussi une relation très jalouse avec dame Liberté. Elle est à eux, elle est de leur côté, elle ne sortira pas de leur maison. Comme leur inspirateur Saint-Just, ils la refusent à ceux qui sont, à leurs yeux, « les ennemis de la liberté ». Ceux-là n’ont pas leur mot à dire. Ils n’ont pas pris le grand train rouge sang du progrès, qui file à toute vitesse dans le sens de l’Histoire. Ils sont quantité négligeable. Ils ne sont rien. On ne leur demande pas leur avis.

Le communisme, enfin, c’est le bras de fer permanent avec le réel. Jadis, on cultivait du coton dans la steppe infertile d’Asie centrale, quitte à épuiser les cours d’eau. On tuait les oiseaux pendant la Révolution culturelle, quitte à supporter ensuite les ravages des insectes. Aujourd’hui, on transforme le quartier le plus touristique de Paris en cloaque de criminalité. L’idée contre le réel, vieux débat qu’incarna le savant Lyssenko (qui donna son nom à un prix humoristique), pour qui les caractères acquis étaient héréditaires et l’homme pouvait donc être ontologiquement modifié par la société.

Ian Brossat incarne tout cela. Ne vient-il pas de dire, rapporte Le Figaro, qu’il n’était pas question de demander son avis à la population du quartier ? Cette population, d’ailleurs, refuse l’installation dudit centre avec des prodiges d’hypocrisie : « Je ne suis pas xénophobe, mais… » ; « Je ne vous donne pas mon nom, car je tiens les mêmes propos que mon oncle raciste à l’heure du cognac, et ça me gêne ». Déplorer les effets, chérir les causes, tout ça. Avec un peu d’aveuglement, ces migrants ressembleront bientôt, dans l’esprit des édiles parisiens, aux navigateurs chantés par Aznavour (« Ils viennent du bout du monde, emportant avec eux des idées vagabondes aux reflets de ciel bleu, de mirages… »). Vous verrez.

En fait, même déguisée, modernisée, même repeinte aux couleurs de l’arc-en-ciel, même éco-responsable, techno-durable et tout ce qu’on veut, la gauche travaille toujours avec les mêmes outils, pour le même patron. Et autant vous dire que ce patron n’est pas Dieu.

Oui, la bête immonde est toujours vivante. On s’était juste trompé sur la couleur. On sait pourtant depuis longtemps que le cavalier de l’Apocalypse qui sème la désolation n’est pas brun. Il est rouge.

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