Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Quotidien » : informateur de police à ses heures (les plus sombres ?)…

sophie.png

On connaissait déjà les pratiques douteuses de l’émission sarcastique de , se moquant de tout ce qui n’est pas idéologiquement correct, ne respectant rien hormis la doxa et allant donc jusqu’à inventer l’autodafé symbolique télévisé (quand le présentateur avait dédaigneusement balancé Valeurs actuelles par-dessus son épaule) ou, pire, le piratage industriel confraternel (en diffusant illégalement l’intégralité d’un dossier de Valeurs actuelles pour saborder économiquement le journal). Des méthodes peu déontologiques de journalistes qui « ont fait profession d’humilier des anonymes » selon Ingrid Riocreux, et qui avaient d’ailleurs été dénoncées par le Syndicat des éditeurs de la presse magazine.

Là, «  » pousse le bouchon un peu plus loin en pratiquant la délation auprès des forces de l’ordre. Sous prétexte de « couvrir » un rassemblement pour la messe devant la cathédrale de Rennes, la « journaliste » Sophie Dupont, aussi ironique que son maître, précise bien « On a été très attentif, on a tout écouté » et s’étonne de voir les fidèles chanter. « Qu’est-ce qui est légal, qu’est-ce qui ne l’est pas ? À quel moment on franchit la limite du rassemblement cultuel qui, lui, est interdit sur la voie publique ? » Elle ne peut s’empêcher de s’adresser aux forces de l’ordre. Son arrogance l’entraîne jusqu’à rappeler au policier que « le ministre de l’Intérieur souhaitait que l’on verbalise dès ce week-end ».

Face à l’impassibilité de ce dernier rétorquant que la manifestation est déclarée, ne pouvant visiblement pas supporter l’absence de réaction des policiers, et espérant peut-être secrètement voir tout ce joli petit monde chapelet à la main menotté, elle retourne à la charge insistant lourdement : « Là, ils ont prié ! » Une façon de faire suffisamment gênante pour que même France Inter s’en indigne. En témoigne ce tweet embarrassé de Stéphane Jourdain, rédacteur en chef numérique, se demandant si sa consœur est journaliste ou auxiliaire de police ?

« Les catholiques commençaient à se diviser, et “Quotidien” est arrivé pour les unir tous de nouveau. Les ressources de Dieu sont sans limites », observe Pierre Wolf-Mandroux. Rien de nouveau, en somme, chez Yann Barthès et ses émissions idéologiques. Si ce n’est que l’émission persiste et signe : faux journalistes mais vrais délateurs, faux contre-pouvoirs médiatiques mais bons soldats du régime, faux résistants mais vrais collabos. À chacun ses méthodes. Bisous.

Iris Bridier

Les commentaires sont fermés.