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« La banlieue c'est morose, la banlieue c'est pas rose... » (texte de 2015)

Nous voudrions simplement dans cet article énumérer diverses choses vues dans les quartiers ou dans les villes de province dans lesquelles se déploie désormais une mixité sociale systématique. Guerre démographique, guerre culturelle (autour de l'alimentation ou du vêtement), la situation présente offre bien d'autres nuances de gris que la guerre terroriste sur laquelle et à propos de laquelle « on » souhaite nous obnubiler… je veux dire : nous enfumer !

Précisons d'emblée que les banlieues ne sont plus les seules portions du territoire sensibles à l'islamisme. La France rurale et périurbaine, celle étudiée par le sociologue Christophe Guilluy, est également touchée. Un village de quelques centaines d'âmes sera d'ailleurs beaucoup plus vite gangrené par une où deux familles nombreuses d'origine nord-africaine touchant à la drogue ou à l’islamisme qu'un quartier d'une ville de banlieue. Les défenses immunitaires du village sont souvent faibles. La ville encaisse mieux le choc : la dilution y est plus facile sur fond de multiculturalisme rampant.

Prières de rues, conversions, multiplication des lieux de prières

Pour autant, les villes de banlieue parisienne, voir certains quartiers de Paris, sont touchés par une islamisation grandissante. Elle peut s'exprimer de plusieurs manières : prières de rues, conversions, multiplication des lieux de prières plus ou moins répertoriés, implantations de commerces hallal, pression sur les cantines scolaires, augmentation des vêtures islamiquement correctes, chez les hommes comme chez les femmes (qamis et hidjabs voire niqabs)… Dans la région parisienne, les repas sans viande (seul moyen d'échapper au hallal), atteignent facilement 40 % des productions des cantines scolaires et autres voisines centrales de collectivité. « Bientôt on fera 50/50 pour des raisons d'économie » nous confie un élu...

La lecture des prénoms donnés aux nouveau-nés dans les journaux municipaux est également très éclairante sur les rapports de force démographiques à l'œuvre dans certains quartiers. Aux banquets des anciens et autres repas de l'amitié, par contre, nulle trace des migrants musulmans : l'assistance est majoritaire française de souche avec un apport d'antillais… Si apartheid il y a, il provient d'une ségrégation volontaire des populations africaines fraîchement ou plus anciennement immigrées, qu'elles soient nord-africaines ou sub-sahariennes.

Aujourd'hui les partis politiques de droite comme de gauche jouent avec le communautarisme pour fortifier leurs assises politiques locales : si le PS de telle ville joue la carte algérienne, son opposition de droite prendra contact avec les Marocains, sans oublier les Turcs ou les Comoriens… « Les élus commencent, à très bien assimiler le fait communautaire comme en témoigne la composition des listes municipales de l'an dernier » grince un journaliste de presse locale. Cela touche l'ensemble du spectre politique sur fond d'angélisme. « On videra les mosquées comme on a vidé les églises » explique très sérieusement en privé un maire Front de Gauche ! L’espoir fait vivre...

Où en est-on vraiment des relations entre trafiquants de drogue et djihadistes ? Selon nos sources policières, on assiste aujourd'hui dans les banlieues à une double utilisation du trafic de drogue par les islamistes radicaux. Premièrement, par des prélèvements financier sur la vente de cannabis : il s’agit en quelque sorte d'un impôt religieux révolutionnaire qui finance la cause politico-religieuse des barbus. Deuxièmement par l'ouverture d'une porte de sortie et de rédemption celui qui souhaite abandonner le trafic de drogue et ses dangers (prison, règlements de compte, vendetta…) peut invoquer sa volonté de passer au djihad, soit en partant vers la Syrie et l'Irak soit en constituant des cellules dormantes en France. Un chef de réseau de trafiquants musulman ne pourra dans la plupart des cas s'opposer à la demande d'un religieux de laisser s'éloigner un de ses subordonnés. C'est la vraie différence avec la maffia : l'islam en impose aux caïds des cités alors que l’Église s'oppose en Italie aux réseaux mafieux siciliens, napolitains et calabrais.

L'échec de l'intégration malgré les milliards d'euros injectés

Aujourd'hui, même sans statistiques officiel les sur la religion, l’État dispose de faisceaux d'analyse permettant de constater l'échec de l'intégration malgré les milliards d'euros injectés dans les banlieues ainsi que la réaction identitaire à forte connotation islamique qui s'ensuit. Le Parti Socialiste, pieds et poings liés depuis trente ans par SOS Racisme et vérolé par l'islamo-gauchisme véhiculé par des personnalités comme Edwy Plenel ou Tariq Ramadan est en passe de perdre sa suprématie sur les collectivités locales, y compris en banlieue. L’évolution politique de la Seine-Saint-Denis en témoigne. L'incertitude pèse à présent sur ce que feront la droite et le centre désormais souvent aux manettes dans les banlieues.

Antoine Ciney monde&vie 4 février 2015 n°903

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