Dans la France d’aujourd’hui, on trouve des clandestins en nombre, une aide médicale de l’État qui explose (plus d’un milliard d’euros pour 335.000 immigrés illégaux « officiels ») et une gestion calamiteuse du problème.
La France a le cœur sur la main au fond du portefeuille. On accueille, on bichonne. Surtout, on n’est guère regardant sur qui, pourquoi et comment. On se targue de n’être pas comme les autres, ou pas comme on était autrefois quand on attirait sur notre sol, au lendemain de la guerre, une immigration de travail.
On a décidé de s’en repentir. L’entreprise de flagellation et de révisionnisme historique entretenue par la gauche depuis quelques décennies porte ses fruits pourris.
La honte de soi inculquée aux petits Français, tous réputés porteurs du gène de l’esclavagisme et de la tare coloniale, a chassé depuis longtemps de l’Éducation nationale tout ce qui pouvait, justement, évoquer la nation et susciter le désir de lui appartenir.
Ayant, dans ma proche famille, des émigrés vers les États-Unis et le Canada, je sais ce qu’on a exigé et exige plus encore d’eux, aujourd’hui, pour prétendre pouvoir y demeurer. Des années de probation, un travail rémunéré ou un compte en banque garni si l’on est étudiant, et un examen officiel digne de ce nom sur le pays, son histoire et ses valeurs. Bref, tout ce qui témoigne d’une réelle volonté d’intégration.
Par comparaison, demandez donc à un gamin de banlieue, pourtant né ici, de vous chanter seulement « La Marseillaise » et vous ne serez pas déçu du résultat…
Consciente, malgré tout, qu’il y avait de sérieuses lacunes en ce domaine, la France a, depuis 2016, mis en place le fameux « Contrat d’intégration républicaine ». Les attentats de 2015 étaient passés par là… Désormais, « l’étranger admis pour la première fois au séjour en France ou qui entre régulièrement en France […] conclut avec l’État un contrat d’intégration républicaine par lequel il s’engage à suivre les formations prescrites suite à l’entretien individuel et personnalisé avec un auditeur de l’OFII ».
Enfin ! Magnifique ! s’exclame le bon peuple. Sauf que… Un réfugié syrien a suivi ce stage. Il rapporte, dans Courrier international, ce qu’il y a vu et surtout entendu : une entreprise de dénigrement de la France et une invitation à la « piller ».
Waleed Barkasiyeh, journaliste syrien, a signé, en août dernier, le Contrat d’intégration républicaine, « étape obligatoire de (s)on parcours de réfugié ». Il a donc suivi les quatre jours d’information sur la France et ses valeurs. En principe, car l’interprète en langue arabe (franco-marocaine) a abondamment commenté les informations dispensées aux candidats à l’intégration, disant, par exemple, « que les droits de l’homme et la démocratie n’étaient que mensonges », affirmant que « la France avait répandu l’esclavagisme et qu’elle continuait à faire la même chose aujourd’hui sous d’autres formes. Qu’elle feignait d’aider les réfugiés, alors qu’en réalité l’exode des populations était causé par la politique guerrière qu’elle menait au Moyen-Orient. »
Il ajoute : « Évidemment, elle n’a pas oublié d’expliquer qu’à titre personnel, elle avait profité de la gratuité des prestations offertes par l’État, d’un logement à loyer réduit et à l’enseignement scolaire et universitaire pour ses enfants. » Et le pire est que la conclusion que les stagiaires « ont tirée de son discours sur l’histoire coloniale française était qu’il était légitime que les réfugiés arabes profitent de leur présence en France pour voler, puisque la France avait pillé les ressources arabes pendant des siècles ». Enfin, disait la dame, « nous ne devions pas chercher à nous intégrer en France, surtout pour ce qui est de la religion, des valeurs familiales et des spécificités culturelles ».
Faut-il le préciser : le formateur n’avait aucune idée de ce que racontait, sous son nez, l’interprète…
Marie Delarue
source : Boulevard Voltaire Via https://fr.novopress.info/