Le président de la République vient, une nouvelle fois, de prouver son amateurisme.
Pour aller dans le sens du vent et se présenter comme un hyper-écologiste – après le départ de Hulot adepte des 4×4 diesel –, Emmanuel Macron a eu l’idée, en octobre 2019, de faire « plancher » 150 citoyens dans une conférence citoyenne sur le climat. Prenant leur mission à cœur, emportés par la logique des débats, ils ont arrêté 149 propositions écologistes audacieuses qui ont abasourdi le gouvernement.
Bref, Jupiter, en voulant se présenter comme le champion de l’écologie, se retrouve piégé au pied du mur.
Pour en sortir, après moultes interrogations, Emmanuel Macron a eu une idée de génie : soumettre à référendum une modification de la Constitution pour y inscrire à l’article 1er la lutte contre le dérèglement climatique et le respect de la biodiversité, après le vote conforme de l’Assemblée et du Sénat.
Peu importe que la Constitution comporte déjà une charte de l’environnement de neuf articles dont la portée a déjà fortement guidé et encadré le législateur sous le contrôle du Conseil constitutionnel.
Pour autant, inscrire dans la Constitution l’objectif de lutter contre le réchauffement climatique ou le dérèglement climatique, c’est lui reconnaître des pouvoirs que seul Jupiter pouvait concevoir, alors que les causes du dérèglement climatique sont à rechercher aussi dans des phénomènes naturels, liés à des cycles solaires bien au-delà des activités humaines.
N’en déplaise aux écologistes partisans de l’écologie punitive, adeptes insatiables du nostra culpa !
Jupiter pratique la fuite en avant. Croit-il ainsi se refaire une virginité politique, une crédibilité écologique ? Rien n’est moins certain. En essayant de gagner à sa cause, par tous les moyens, les ayatollahs écologistes, il exprime sa faiblesse politique et s’enferme dans les pièges de son incohérence, de son amateurisme.
Le référendum, s’il a lieu, va refermer le piège sur Jupiter. « Tel est pris qui croyait prendre » (La Fontaine, Le Rat et l’Huître).