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La grande trouille d’Olivier Véran : le populisme. Et en plus, il n’y a pas de vaccin !

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De quoi les ministres d’ ont-ils peur ? Que le Ciel ne leur tombe sur la tête ? Du coronavirus ? De la faillite des commerces, de la dépression des étudiants, de la solitude des personnes âgées, du suicide des restaurateurs, de la multiplication des chômeurs, de l’explosion de la pauvreté ? Pour , au moins, on a la réponse : « sa trouille bleue », comme il l’a confié aux lecteurs du Parisien, c’est « le  ! » On respire !

Nous voilà rassurés. On aurait pu s’en douter, depuis la dernière campagne des élections européennes, souvenons-nous, ce clip de campagne ahurissant des amis d’Emmanuel Macron. Avec un manichéisme affligeant, on voyait pêle-mêle défiler sur fond de bruits de botte Marine Le Pen, Matteo Salvini, une foule de militants pro-vie et de jeunes Italiens décorés aux couleurs fascistes. Le tout enrubanné d’un slogan hurlé par le président de la République française « Parce que vous n’avez pas le choix ! » C’était l’époque du chaos ou nous ! Voici venu aujourd’hui le chaos, mais avec eux…

Reste qu’Olivier Véran, qui n’est pas au bout de ses visions cauchemardesques, nous promet bien pire, une nouvelle pandémie de populisme, « ce virus-là, il circule vite… Il y a des pays qui ont basculé du jour au lendemain. Certains s’en sont sortis, comme les États-Unis. D’autres pas, comme le Brésil […] Trop de gens se disent prêts à basculer dans quelque chose de totalitaire parce qu’ils ne se sentent plus heureux dans la société dans laquelle ils vivent. »

Un brin taquin, non, notre ministre de la Santé ? Olivier Véran et la société totalitaire, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité, à croire que le monde dans lequel nous vivons respire l’autonomie, la liberté. Un peu comme si tous, nous pouvions, à loisir, sortir de chez nous à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, comme si notre parole pouvait se répandre sans frein sur les réseaux sociaux, comme si l’éventualité d’un passeport sanitaire obligatoire ne pesait pas au-dessus de nos têtes…

Reste à définir ce qu’Olivier Véran appelle le populisme. Une dénomination bien commode pour celui qui veut discréditer l’adversaire. La jumelle du complotisme, méthode grossière qui n’est pas sans évoquer les olibrius en peau de bête photographiés au Capitole. Ultra pratique pour déconsidérer et moquer en bloc tous les récalcitrants aux décisions gouvernementales : farouches anti-vaccins, Français un peu soupçonneux ou trop curieux qui se posent des questions sur l’utilité d’un confinement, l’efficacité du port du masque ou les effets secondaires d’un nouveau vaccin.

Olivier Véran en fait un peu trop. À sa décharge, les signaux ne sont pas au vert. Ce dernier sondage Harris qui donne Marine Le Pen en tête dans les intentions de vote des Français et ces émeutes aux Pays-Bas des récalcitrants au confinement. De quoi avoir mûrement réfléchi, ces dernières heures, aux mesures sanitaires à mettre en place…

Même si, dans la vraie vie, les choses ne sont pas aussi simples qu’un clip de campagne. Prenons Donald Trump, par exemple. Ou Marine Le Pen. Deux figures « populistes », pourtant ni l’une ni l’autre ne sont réfractaires au vaccin. L’un en a été le pionnier, l’autre attend sagement (ou prudemment ) son tour. Comme quoi populisme ne rime pas toujours avec complotisme.

En attendant, ne boudons pas notre plaisir de cette annonce de pandémie : le populisme, ce nouveau virus ultra-contagieux, n’est pas près de s’éteindre. Il trouve même de quoi se renforcer chaque jour. Exemple avec ce nouveau cluster composé des écœurés par les comportements de cette intelligentsia soixante-huitarde et de son idéologie.

Vous reprendrez bien un peu de populisme ? Oui, sans vaccin s’il vous plaît !

Sabine de Villeroché

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