La chronique de Philippe Randa
Dénoncé comme beau-père incestueux sur son beau-fils, le silence « assourdissant » d’Olivier Duhamel semble prouver sa culpabilité. Un innocent, victime d’une aussi terrible accusation n’aurait eu de cesse de clamer son indignation, de s’en étouffer même, de conspuer son accusatrice et de la menacer des foudres de la justice en une plainte en bonne et due forme pour diffamation.
Mais « l’affaire », puisqu’il faut bien en parler ainsi désormais, dépasse désormais politiquement – et de loin ! – sa seule personne : la tempête politique déclenchée par le livre confession de sa belle-fille Camille Kouchner soulève ainsi bien d’autres légitimes interrogations, tout autant dans les réactions de la famille de la victime que dans celles des proches de son tourmenteur.
D’abord, la socialiste Elisabeth Guigou : trop proche du prédateur à cette époque, elle a renoncé, suite aux révélations, à présider une commission indépendante sur l’inceste… Elle l’affirme qu’elle aurait « ignoré toutes ces années les faits gravissimes dénoncés par Camille Kouchner dans son livre ». Soit ! Un simple manque de discernement guère répréhensible, dans ce cas… mais tout de même assez gênant, voire inquiétant, pour une ancienne Garde des sceaux !
Ensuite, Bernard Kouchner, autre socialiste dans le collimateur de la simple dignité, à défaut de celui de la justice ! Lorsqu’il apprit les faits, le père biologique de la victime aurait bien voulu « casser la gueule » du salaud, mais fut retenu à l’époque par sa fille qui finira pourtant par briser le silence… plusieurs années plus tard !
Et enfin, celle par qui le scandale arrive, Camille Kouchner, elle-même, qui déballe l’horreur sur la place publique, alors qu’avocate de profession, elle était particulièrement bien placée pour actionner bien plus vite les leviers de la Justice. Pourquoi a-t-elle choisi d’écrire un livre ? Tout de même pas pour les bénéfices financiers qu’elle va en retirer… On n’ose imaginer une telle intention, même si les temps sont durs et plus encore dans un monde de brutes !
Lire EuroLibertés cliquez ici