Il va falloir se préparer à voir une photo similaire. Après avoir fait croire à la France entière que Donald Trump allait être destitué, les médias commencent à se rendre compte de la réalité, comme le décrit cet article du Monde :
Le second procès en destitution de Donald Trump, qui doit s’ouvrir au Sénat mardi 9 février, a toutes les chances de s’achever comme le premier, par un acquittement. Certes, contrairement à 2020, une majorité de sénateurs devrait juger l’ancien président coupable « d’incitation à l’insurrection » pour son rôle dans l’assaut donné par certains de ses partisans contre le Capitole, le 6 janvier, à Washington.
Mais cette majorité, composée des cinquante élus démocrates et d’une probable poignée de transfuges républicains, devrait s’avérer insuffisante compte tenu du seuil requis pour un impeachment (67 voix sur 100). Les élus républicains qui se sont exprimés dimanche dans des émissions politiques ont d’ailleurs dénoncé « une perte de temps » (Roger Wicker, Mississippi), « une farce » et « un risque pour l’unité du pays » (Rand Paul, Kentucky).
L’Obs traite même les Républicains de lâches :
Le procès en destitution de l’ancien président américain s’ouvre au Sénat mardi 9 février. Sauf coup de théâtre, les élus du Grand Old Party voteront son acquittement… sans se prononcer sur le fond. Une démonstration de lâcheté ? Ils sont devenus virtuoses en la matière.
Ou encore celui-ci :
Une nouvelle fois, le milliardaire républicain risque bien de s’en sortir indemne. Pour condamner Donald Trump, il faut rassembler les deux tiers des 100 sénateurs. Autrement dit, 17 républicains doivent se ranger du côté des 50 démocrates. Une situation peu probable puisque 45 sur les 50 sénateurs républicains soutiennent la défense de l’ex-président qui pointe l’inconstitutionnalité d’un procès visant un président hors fonction. Soulever un tel aspect juridique évite aux républicains de devoir se positionner sur le fond du dossier. Il serait en effet bien plus affligeant de ne pas condamner Trump dans ce cas-là (…)
L’influence de Donald Trump sur les républicains reste considérable et la procédure n’a que peu de chance d’aboutir. Aucun des deux camps ne souhaite toutefois s’y attarder. Ni les républicains, pour qui elle est une source de division, ni les démocrates qui ne souhaitent pas voir le procès Trump monopoliser les débats et bloquer de fait l’avancée législative de Joe Biden.