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Le Darmanin, l'identité et la liberté

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À l'approche du rassemblement organisé ce 20 février contre les menaces liberticides du Darmanin, les jeunes militants de Génération Identitaire ne manquent ni de cran, ni de lucidité, ni de panache. Leur porte-parole Thaïs d'Escufon a pu répondre crânement à la presse : "Gérald Darmanin n’a pas supporté l’humiliation que Génération identitaire lui a infligée" [1]. Et elle souligne que "tôt ou tard, les mesures que nous réclamons finiront par être appliquées."

Cette conclusion de son propos mérite à elle seule réflexion. Tôt ou tard, certes. Mais il devrait apparaître clairement désormais que le plus tôt sera le mieux. Car, plus le laxisme migratoire continuera, sous l'influence d'intérêts et d'influences opaques qu'il faudra bien élucider un jour ou l'autre, plus le prix à payer pour sa liquidation se révélera élevé, sans doute de part et d'autre.

Ainsi au moment même où ces lignes étaient écrites, on apprenait par la très officielle AFP que le responsable d'un centre d'accueil de réfugiés venait d'être "tué au couteau par un Soudanais".[2]

On apprenait aussi que, choquée, une employée du centre de 47 ans, en "état de détresse psychologique", a été transportée à l'hôpital de Pau, selon les pompiers. "C'est un drame épouvantable. C'est d'autant plus choquant que la victime était engagée pour aider ces réfugiés", a réagi François Bayrou, maire de la ville.

Le Darmanin peut donc bien annoncer qu'il se rendrait sur place en fin d'après-midi. Il peut bien aussi adresser ses "condoléances à la famille de la victime et ses proches". Que font donc concrètement les services de l'Intérieur pour prémunir les Français contre ce risque grandissant et cette violence impunie ?

Le point essentiel est en effet le suivant : le seul objectif que revendique Génération identitaire est de défendre le pays. Ce mouvement n’a jamais porté atteinte à l’ordre républicain, contrairement à ce que prétend le Darmanin. Il a simplement mis en lumière qu’il n’était pas respecté. Cela est indiscutable et quelle que soit la mauvaise foi de ses persécuteurs la vérité ne pourra qu'éclater, en principe, devant la justice.

Autre aspect, non moins crucial de cette séquence : Génération identitaire n'est pas seule.

Mettant au rancart ses sempiternelles préciosités d'appareil et autres controverses tactiques, la quasi-totalité de la droite hors les murs annonce en effet son soutien et sa participation au rassemblement annoncé, de Marine Le Pen à Robert Ménard.

Si la droite constitutionnelle reste, sans grande surprise, frileuse, on notera tout de même que le président du groupe parlementaire LR Bruno Retailleau rompt la consigne du silence et souligne que "si le gouvernement voulait lutter contre ces mouvements, il devrait commencer par arrêter l’immigration".

Car tout le monde semble bien conscient de l'inanité du dossier rassemblé par les "panthères roses" de la "Sûreté" aux ordres du Darmanin. Thaïs d'Escufon considère ainsi : "Si le droit est appliqué lors du procès, nous allons gagner." Et elle ironise : "le courrier du ministère de l’Intérieur aurait pu être écrit par un quelconque stagiaire…"

Franck Delétraz [3] relève de son côté l'avertissement d'un Jean-Yves Camus. Le directeur de l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès, – organisme créé par le parti socialiste – a rappelé dans Figarovox, que si "le ministre de l’Intérieur se base sur la notion de milice ou de groupe armé pour prononcer la dissolution, GI n’est pas une milice et, donc qu’il paraît compliqué de retenir cette qualification."

Ainsi Le Point peut titrer "Génération identitaire : le coup de poker de Gérald Darmanin"[4] car "Christophe Castaner s'y était cassé les dents"...

Dans les aléas de sa sinueuse carrière, le Darmanin a beaucoup changé de camp et il a multiplié le nombre de ses ennemis. Cela aussi risque fort de lui nuire dans la lutte personnelle qu'il mène contre les partisans de la liberté et de l'identité…

JG Malliarakis  

Apostilles

[1] cf. Entretien publié sur le site de Valeurs actuelles le 18 février.

[2] cf. Titre de la dépêche AFP du 19 février 2021 à 14h12

[3]cf. Présent N° 9807 du 17 février

[4]cf. article du 17 février par Géraldine Woessner

https://www.insolent.fr/2021/02/darmanin-lidentite-et-la-liberte.html

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