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Aujourd’hui les bulles, demain l’inflation, après-demain l’explosion

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Marc Rousset

La flambée récente du Bitcoin, actif spéculatif sans valeur intrinsèque, au-dessus de 60.000 dollars, qui évolue en fonction de l’offre et de la demande, relève de la bulle. Un CAC 40 à 6.000 points, parce que les taux d’intérêt sont ridicules, au lieu d’être normalement à 8 % et 10 % pour une France et une Italie en faillite, avec des Bourses au tapis, relève de la bulle. Il n’y a qu’aux États-Unis où le « Commandeur » taux d’intérêt rappelle sa présence, avec un taux à 10 ans sur les obligations d’État américaines à 1,6177 %, soit son plus haut niveau depuis février 2020. Les indices des Bourses américaines sont préoccupés par l’inflation qui pourrait arriver plus vite que prévu. Les marchés volent de record en record car il n’y a plus de limites, avec l’endettement sans fin des États (les 1.900 milliards de dollars du plan Biden) ainsi qu’avec les soutiens non conventionnels de la Fed et de la BCE, mais le Système évolue d’une façon irréversible vers l’inflation, la perte de confiance dans les monnaies et l’explosion à terme.

La Bourse de Paris s’est envolée de 60 % en un an et a retrouvé ses sommets de février 2020 car les États et les banques centrales ont déployé un arsenal de moyens immenses en un temps record. Les boursiers espèrent également que les campagnes de vaccination vont mettre fin à la crise sanitaire, ce qui a attiré en France 400.000 nouveaux petits porteurs d’actions, en 2020 ; de plus, les boursiers n’ont pas le choix car ils n’ont pas le droit de manquer la hausse (TINA : « there is no alternative »).

Les cygnes noirs ont disparu ; il ne reste plus que des cygnes blancs dans les rêves boursiers. Pourtant, la faillite de la société d’affacturage Greensill, à Londres, fait penser à la crise des subprimes et les cours de Bourse des actions Pfizer et AstraZeneca ont diminué car des doutes sont permis, avec des problèmes de coagulation du sang après vaccination, des taux de mortalité qui ne baissent pas et davantage de personnes jeunes touchées par le virus. Selon le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, il faut se préparer à un scénario pessimiste selon lequel il faudra renouveler les vaccins tous les six mois.

La peur de la dette est de retour et certains pensent déjà à la fable de La Cigale et la Fourmi. La France vit à crédit ; elle connaît un déficit public permanent depuis 40 ans, de même que pour ses balances commerciales et des paiements. Aux États-Unis, une simple augmentation de 1 % du taux d’intérêt augmenterait la dette de 10.000 milliards de dollars d’ici 2030 ; en France, ce serait une augmentation annuelle de la charge de la dette de 28,9 milliards d’euros.

Aux États-Unis, où la dette publique a explosé, la Fed ne souhaite donc pas voir les taux obligataires augmenter. Les taux d’intérêt réels doivent rester négatifs. Quant à la BCE, afin d’empêcher la hausse des taux pour rassurer les investisseurs, elle a annoncé une accélération des achats d’actifs du programme PEEP d’un montant global de 1.850 milliards d’euros, en plus des achats d’actifs de 20 milliards d’euros par mois.

Le groupe d’assurances ING s’attend à une inflation de 2,9 % aux États-Unis, en 2021, tandis que l’économiste Jeff Gundlach estime qu’elle pourrait monter à 4 %. Si la planche à billets et le robinet des dépenses publiques ne sont pas contrôlés, l’inflation et l’augmentation de la vitesse de circulation de la monnaie sont probables, d’autant plus que l’inflation est l’arme préférée des politiciens peu courageux dans nos démocraties. Il est plus facile de spolier les épargnants que d’augmenter les impôts ou de diminuer les dépenses. Selon l’ancien secrétaire au Trésor américain Lawrence Summers, « il y a une réelle possibilité que, durant le courant de l’année 2021, nous soyons confrontés au problème de l’émergence de l’inflation, le plus grave auquel nous ayons été confrontés au cours des 40 dernières années ».

La théorie monétaire moderne conduit, à long terme, à l’hyperinflation irréversible, à la perte de confiance dans la monnaie, style 3.000 % d’inflation annuelle au Venezuela avec des billets de 1 million de bolivars, et à l’explosion du Système.

Boulevard Voltaire cliquez ici

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2021/03/15/aujourd-hui-les-bulles-demain-l-inflation-apres-demain-l-exp-6303567.html

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