Depuis la pandémie, les psychiatres et pédopsychiatres sont débordés par le nombre de nouveaux patients. Ils craignent, à terme, de ne « pas pouvoir voir tout le monde ».
Pour le Dr Rachel Bocher, une journée marathon vient de s’achever. En ce vendredi soir du mois de mars, la cheffe du service psychiatrie du CHU de Nantes souffle enfin. Toute la semaine, elle a enchaîné les rendez-vous, jonglant entre ses patients habituels, des entrevues urgentes ou des nouvelles demandes de consultation – trois sollicitations supplémentaires pour cette seule après-midi. La pause sera de courte durée : son agenda, surchargé, semble calé au millimètre. Depuis quelque temps, la psychiatre assure avoir multiplié son nombre de patients hebdomadaires par « trois ou quatre ». « Ça ne s’arrête plus », souffle-t-elle.