Selon un sondage IFOP-Fiducial pour Le Journal du dimanche du 11 avril et Sud Radio, Emmanuel Macron, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse l’emporteraient face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2022. En revanche, Marine Le Pen battrait Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot et ferait jeu égal face à Anne Hidalgo.
La droite ou Emmanuel Macron l’emporterait
L’issue du scrutin varie selon les hypothèses des adversaires de Marine Le Pen. Le meilleur score serait réalisé par Xavier Bertrand, le président ex-LR de la région des Hauts-de-France réalisant 59 %, contre 41 % pour la présidente du Rassemblement national. La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, ex-LR elle aussi, obtiendrait 55 % face à Marine Le Pen, un peu mieux qu’Emmanuel Macron qui récolterait 54 % .
La gauche battue
À gauche, la socialiste Anne Hidalgo ferait jeu égal avec Marine Le Pen, 50/50, mais le chef de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon serait largement battu, avec 40 % des voix, contre 60 % à la présidente du RN.
Selon ces hypothèses de second tour, l’écologiste Yannick Jadot serait, lui aussi, battu par 47 % des voix, contre 53 %.
Un deuxième « 21 avril » pour la droite ?
À noter que si le scrutin avait lieu aujourd’hui, la droite subirait son deuxième « 21 avril » d’affilée : aucun de ses représentants ne se qualifierait pour le second tour. Ni Xavier Bertrand (16 %), ni Valérie Pécresse (11 %), encore moins Laurent Wauquiez (7 %) ou Bruno Retailleau (6 %).
Quant aux catégories d’âge, on remarque que les plus acquises à Macron restent les 18-24 ans (27 %) et les plus de 65 ans, celles qui votent le plus Le Pen sont les 25-34 ans (35 %) et les 50-65 ans (33 %). « C’est dans ces générations charnières que Marine Le Pen atteint ses scores les plus élevés : celle de l’insertion, touchée de plein fouet par la crise et en recherche de stage ou de travail, mais aussi celle d’avant la retraite, qui se fait licencier, qui épargne le moins chaque mois et qui est confrontée à la dépendance des proches », note Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP.
L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1.730 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.